«Nous, c'est financièrement qu'il a choisi de nous tuer!» : ces femmes broyées par le dispositif de «solidarité fiscale»

Les violences faites aux femmes, ce ne sont pas seulement un œil au beurre noir, un visage tuméfié ou des hématomes sur les bras. «Nous, c'est financièrement qu'il a choisi de nous tuer!», s'épouvante Gabrielle (*), 62 ans, deux enfants. Mariée à un «pervers narcissique» ayant quitté le domicile familial il y a treize ans, elle se trouve seule «face à un mur de dettes». Juste avant Noël, cette fonctionnaire territoriale, qui voit son salaire automatiquement ponctionné des deux-tiers, a reçu un courrier de l'administration fiscale : l'annonce du processus de vente forcée de sa maison...

Comme Gabrielle, chaque année, de nombreuses personnes se retrouvent poursuivies pour les dettes d'impôts contractées par leur ex-conjoint. Sidérées, elles découvrent ce devoir de «solidarité fiscale» qui lie les époux, quel que soit leur régime matrimonial, et qui peut leur faire perdre tout leur patrimoine. Surtout qu'avec le jeu des majorations, amendes diverses et intérêts de retard, la dette grimpe…

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