À Phnom Penh
Pour le Nouvel An bouddhique, en avril dernier, Denis Ok a profité de son passage en Thaïlande pour tester ce qui s’annonce être l’avenir des paiements transfrontaliers en Asie du Sud-Est. Au lieu de changer du liquide en baths, la monnaie locale, cet entrepreneur franco-khmer installé au Cambodge depuis cinq ans, a réalisé la majorité de ses transactions depuis son téléphone portable : cafés, restaurants, entrée à la salle de sport ou courses.
Il lui a suffi de scanner le QR Code du commerçant pour payer directement depuis son compte bancaire cambodgien. « C’est d’une simplicité totale : plus besoin d’avoir un portefeuille plein à craquer d’une monnaie étrangère. Et surtout, le taux de change est meilleur qu’au distributeur ou dans les bureaux de change », explique-t-il, enthousiaste.
Depuis la pandémie de Covid-19, la nécessité de limiter la circulation de la monnaie papier, alors perçue comme un vecteur de transmission du virus, a mené à l’explosion des paiements digitaux…