C’est une des principales annonces du discours de politique générale de Gabriel Attal: la suppression de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour les chômeurs en fin de droits, qui basculeront au revenu de solidarité active (RSA). Une substitution qui a de quoi interroger les Français, dont beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence même de cette aide sociale. La gauche et les associations sont aussitôt montées au créneau pour dénoncer une mesure s’attaquant aux plus pauvres. L’ASS, qui s’élève à 545 euros par mois, bénéficie à 300.000 personnes modestes, soumises à condition de ressources: il ne faut pas dépasser 1271 euros de ressources mensuelles pour une personne seule ou 1998 pour un couple. Le coût de ce dispositif tourne autour de 2 milliards par an.
Son remplacement par le RSA dont le montant est proche - 550 euros en 2024, après déduction du forfait logement - devrait pourtant être équivalent pour une partie des allocataires. Mais certains seront perdants, car les ressources…