Si François Bayrou a envisagé de reprendre un poste d’ampleur au gouvernement immédiatement après sa relaxe dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem, lundi, c’est avec un goût de revanche dans la bouche. En 2017, un mois après sa nomination comme garde des Sceaux, le centriste avait démissionné après l’ouverture de l’enquête préliminaire sur ces soupçons de détournement de fonds. Les cinq eurodéputés mis en cause ont été condamnés, mais Bayrou y a échappé «au bénéfice du doute», selon le tribunal.
Le maire de Pau a beau jouer un bras de fer avec Emmanuel Macron sur la composition du nouveau gouvernement, il partage une conviction avec le chef de l’État: ce dénouement confirme que le politique n’a pas à se soumettre aux injonctions des procédures judiciaires. Avant Bayrou, allié du président depuis 2017, deux ministres de poids ont été relaxés ces derniers temps.
Du «bon sens»
En novembre, la Cour de justice de la République (composée majoritairement de parlementaires) a innocenté le garde…