LE FIGARO. - Quand même, ça ne vous gêne pas de voler le rôle de Vincent Lindon chez Brizé?
Guillaume Canet. - Je l’ai appelé. Je le connais depuis longtemps et je l’apprécie beaucoup. Il était au courant. Il m’a dit: merci pour ton appel. Non, je ne lui ai rien piqué du tout.
Avec ce film, il y a un changement de ton chez Brizé…
C’est compréhensible de la part d’un metteur en scène de se renouveler, de changer de genre, d’acteur. J’ai travaillé aussi souvent avec les mêmes acteurs et c’est vrai qu’à un moment il est nécessaire de se nourrir d’une autre énergie, d’autres gens.
Vous avez été surpris par le scénario?
J’ai surtout été surpris par sa manière de travailler. Sa véracité, l’impression dans ses films que les acteurs sont en impro totale. Il vous apprend à écouter quelqu’un qui vous écoute. C’est dans cette qualité d’écoute que naissent ce réalisme et cette authenticité.
Ce film parle de l’humain, des choix de vie, des regrets. C’est aussi l’histoire d’un homme qui veut devenir quelqu’un de connu et qui va se rendre compte qu’il n’est pas devenu quelqu’unJouer un acteur, ça vous amuse?
Oui. Je me suis posé la question: pourquoi un acteur? Ce film parle de l’humain, des…