"N'hésitez pas à nous dire quel dessin vous préférez" : sur X, Charlie Hebdo se moque d'Elon Musk en le caricaturant
Elon Musk est-il "Charlie" ? Plutôt que "d'abandonner une possibilité de s'exprimer", Charlie Hebdo a annoncé, jeudi 16 janvier, rester sur X, la plateforme controversée propriété d'Elon Musk, accusé par de nombreux médias de favoriser la désinformation. Fidèle à ses convictions, l'hebdomadaire satirique n'a donc pas hésité à s'attaquer directement au milliardaire américain en publiant une série de dessins... sur son propre terrain.
Au total, trois séries de 19 dessins au total, parus dans le dernier numéro de Charlie et traduits en anglais, seront ainsi postées d'ici à vendredi 17 janvier. Déjà publiée, la première salve s'accompagne d'un message en anglais à l'adresse d'Elon Musk : "Nous espérons que notre idée de la liberté d'expression vous plaît. N'hésitez pas à nous dire quel dessin vous préférez".
On peut notamment y voir le milliardaire croqué dans le plus simple appareil, heureux de s'être fait "greffer un cerveau" au bout du sexe, sous le titre "une idée de génie par minute".
Le journal à l'humour corrosif, qui vient de commémorer les 10 ans de l'attentat islamiste qui a abattu une partie de sa rédaction, le 7 janvier 2015, a déjà consacré sa dernière Une à Elon Musk, nommé par le président américain élu Donald Trump à la tête d'un ministère de "l'efficacité gouvernementale".
Titrée "Elon Musk... L'extrême droite du futur" et signée Riss, la couverture représente le patron de Tesla et PDG de SpaceX sortant, à la façon du film Alien, de la dépouille de Jean-Marie Le Pen.
Aussitôt, de nombreux utilisateurs de la plateforme ont tenu à souligner l'initiative, saluant le courage et l'ironie de la situation : "C'est l'illustration parfaite de la liberté d'expression", écrit ainsi une personne sur X. "Ce qui est fantastique c'est que vous pouvez tourner en dérision Elon Musk sur sa propre plateforme et c'est tout bon !", souligne un autre.
Depuis son rachat en 2022 par Elon Musk, X (anciennement Twitter) est accusé par de nombreux médias et utilisateurs de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour la modération des contenus. Les annonces de départ de la plateforme le 20 janvier, date de l'investiture de Donald Trump, élu en novembre, se multiplient depuis plusieurs semaines.