Budget 2025 : ce que Les Républicains veulent poser sur la table du ministre de l’Économie, jeudi matin

Budget 2025 : ce que Les Républicains veulent poser sur la table du ministre de l’Économie, jeudi matin

Laurent Wauquiez et Mathieu Darnaud, les deux présidents des groupes DR et LR à l’Assemblée nationale et au Sénat. Stephanie Lecocq / REUTERS

La droite parlementaire, attendue par Éric Lombard dès 8h30, compte insister sur la baisse de la dépense publique comme priorité budgétaire.

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Les Républicains, Laurent Wauquiez et Mathieu Darnaud, doivent se rendre jeudi matin au ministère de l’Économie et des Finances. Répondant à l’invitation du ministre Éric Lombard, les deux présidents de groupe à l’Assemblée (DR) et au Sénat (LR) seront accompagnés d’une petite délégation de parlementaires spécialisée sur les questions budgétaires. Les députés des Hauts-de-Seine Jean-Didier Berger et Philippe Juvin participeront à cette rencontre avec Christine Lavarde, sénatrice du même département.

Lors de cette rencontre prévue à partir de 8h30, le chef de file des sénateurs LR compte insister sur quatre priorités, correspondant aux résultats des travaux déjà réalisés et défendus par la droite sénatoriale. «Plus que jamais le Sénat est au centre des urgences budgétaires et nous y allons avec le même état d’esprit que celui de notre premier échange avec le gouvernement», assure Mathieu Darnaud. 

Réduction de la dépense publique, absence de nouvelles hausses d’impôts pour ne pas entamer le pouvoir d’achat des Français, conservation de la copie sénatoriale sur l’effort d’économies réclamé aux territoires (dans les limites de 2 milliards d’euros contre les 5 milliards initialement annoncés par le gouvernement Barnier) et non diminution des budgets sur les ministères régaliens de l’Intérieur et de la Justice… Sans surprise, le menu de la droite LR qui sera posé jeudi matin sur la table d’Éric Lombard n’a pas varié et les représentants du parti assument une volonté de «constance» sur le projet de loi de finances 2025, en soulignant la nécessité de concentrer les efforts en priorité sur la «baisse des dépenses». 

«Ne pas faire n’importe quoi»

«Au fond, c’est assez simple, explique Philippe Juvin, nous allons insister sur la copie que nous avons défendue en commission des finances. C’est une ligne de bon sens. Attention à ne pas faire n’importe quoi et à ne pas repartir tête baissée sur les retraites, c’est une histoire à 8 milliards d’euros minimum cette affaire-là ! ». Le député insiste aussi sur la nécessité de tracer une perspective de long terme. Il se souvient d’ailleurs que François Bayrou fut le défenseur d’une planification sur «10 ans». «La vraie question est celle de la méthode», insiste encore le parlementaire qui attend de voir, sans y croire vraiment, la possibilité de maintenir le déficit à 5,5%. Philippe Juvin est d’autant plus inquiet qu’il vient de noter deux facteurs «colossaux» aux conséquences qu’il juge préoccupantes pour le budget : une croissance en berne à 0,5% et le risque que la BCE ne rachète plus de dettes souveraines. «Ce seront 500 milliards d’euros de liquidités qui manqueront sur la zone euro», prévient-il.

Pour sa part, le ministre Éric Lombard avait indiqué, dès le 27 décembre, sa volonté de procéder «par le dialogue», en invitant tous les partis politiques du Parlement à participer à la recherche d’un compromis sur le budget, en présence d’Amélie de Montchalin, ministre du Budget et membre du parti Renaissance. L’examen du budget 2025 doit reprendre la semaine prochaine, après avoir été interrompu par la censure qui fit tomber le gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre dernier. Le ministre de l’Économie a déjà laissé entendre que le montant des économies préconisé par le précédent gouvernement à hauteur de 60 milliards d’euros, pourrait être réduit à 50 milliards d’euros.