Julia Neugebauer, missionnaire du mécénat du Théâtre des Champs-Élysées

«Ce matin, au café, j’ai surpris une conversation de gens qui parlaient d’opéra , raconte Julia Neugebauer. Ils disaient aimer cela, mais trouvaient les billets trop chers. Je n’ai pas pu m’empêcher de les aborder et de leur expliquer qu’on trouvait toujours des tarifs très accessibles.» Et Julia Neugebauer, directrice du mécénat du Théâtre des Champs-Élysées, de détailler: «En fait, le prix du billet du spectacle ne correspond pas au coût de production, très élevé. Un opéra demande souvent deux ans de préparation, des costumes, des décors, un chef d’orchestre, des musiciens… Les gens ne se rendent pas compte du nombre de métiers qui sont impliqués.» Surgit l’épineuse question du financement. «Les subventions nous permettent d’exister. Le mécénat nous permet de réaliser de nouveaux projets, résume-t-elle. Une culture sans mécénat n’est presque plus envisageable