Keir Starmer voit loin. En dévoilant le programme électoral de son parti ce jeudi, le leader travailliste a promis au pays une décennie de « renouveau national ». Celui que tous les sondages donnent vainqueur des législatives du 4 juillet se voit faire deux mandats pour mettre un terme au « chaos sans fin des conservateurs ». Il a présenté une feuille de route axée sur la croissance économique et empreinte d’une prudence revendiquée.
Depuis Manchester, dans le nord de l’Angleterre, le patron du Labour a déclaré qu’il était possible de « jeter à nouveau les bases de la stabilité et s’appuyer sur elles pour rebâtir la Grande-Bretagne ». L’irruption d’un manifestant, l’accusant de faire la même politique que les conservateurs, lui a permis de faire valoir la transformation du Parti travailliste depuis qu’il en a pris la tête il y a quatre ans. L’ancien avocat de 60 ans a ainsi réaffirmé que le Labour avait cessé « d’être un parti de protestation » pour devenir un « parti de gouvernement »…