Beyrouth (Liban)
Depuis plusieurs jours, les tunnels du Hezbollah font la une des médias libanais. Difficile de comprendre l’emballement. Certains évoquent des documents découverts à Gaza, qui prouveraient qu’un projet d’infiltration depuis les constructions souterraines frontalières a servi de modèle à l’opération du Hamas Déluge d’al-Aqsa le 7 octobre contre Israël. D’autres relaient la traduction d’un article de Libération, qui s’appuie sur des sources israéliennes, pour supputer l’existence d’un réseau souterrain «plus sophistiqué que celui de Gaza, long de plusieurs centaines de kilomètres avec des ramifications jusqu’en Israël et probablement jusqu’en Syrie». L’existence de ces souterrains dans les zones frontalières qui bordent Israël et la Syrie est en réalité un secret de Polichinelle. Certains tronçons sont depuis longtemps connus des spécialistes: creusés par les factions palestiniennes, qui ont sévi au Liban dans les années 1960-1970, l’un est ainsi signalé dans le Chouf au centre…