Affaires « French Bukkake » et « Jacquie et Michel » : « Après les avoir violées, on a imposé aux victimes une mort sociale », dénonce Hélène Devynck
« Plus le procès approche, plus le mot « victime » leur devient insupportable », écrit Hélène Devynck. Avec quinze autres autrices, elle se fait le relais de plaignantes accusant les acteurs de l’industrie pornographique, dans les affaires « French Bukkake » et « Jacquie et Michel », de traite d’êtres humains, viols en réunion, chantage, menaces…
Sous nos regards, qui paraît ce 11 avril au Seuil, est une œuvre collective qui raconte un besoin de domination, de possession, d’humiliation des femmes d’une rare violence. Mais ce chœur de femmes qui n’ont plus honte et leurs voix souvent silenciées ont décidé de se faire entendre par la société. Rencontre avec Hélène Devynck, co-initiatrice du projet avec la comédienne et écrivaine Adélaïde Bon.
Pourquoi ce livre ?
Dans toutes les histoires de VSS (violences sexistes et sexuelles), la caméra est toujours tournée vers l’agresseur. Nous voulions raconter cette histoire, absolument et totalement, du point de vue des femmes et des parties civiles. Or chacune...