C’est le casse-tête du camp présidentiel. Alors que beaucoup de candidats macronistes seront en difficulté, voire éliminés, dès le premier tour des élections législatives anticipées ce dimanche, quelle ligne de conduite adopter au second tour dans les circonscriptions où le Rassemblement national affrontera la gauche du «Nouveau Front populaire» ? Si le bloc central reste flou sur ce sujet épineux, et entend procéder au cas par cas, François Bayrou, s’est montré davantage précis. Invité mercredi soir de France 5, le président du MoDem a dit «être exactement sur la même position exprimée par une trentaine de responsables de l’opposition de gauche», comme Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, dans Le Monde. À savoir : «Nous ne voterons ni pour un candidat du RN ni de LFI».

LFI séparé du reste de la gauche

«Faisant la différence» entre les prétendants insoumis et le reste de la gauche, le maire de Pau s’est demandé «pourquoi des forces politiques républicaines sont allées s’installer sous la coupe et sous le joug d’une extrême gauche très radicale, brutale, violente dans ses expressions et ses attitudes.» Il faut dire que la question de l’antisémitisme, dont les actes ont explosé depuis le début de la guerre entre l’État hébreu et le Hamas, empoisonne LFI, régulièrement accusé de tenir des propos anti-israéliens et anti-juifs. «Un grand nombre de Français vivent douloureusement les mises en cause, les injures d’ordre racistes», a indiqué le centriste.