Budget 2025 : le gouvernement ne soutiendra pas la hausse de la TVA à 22% proposée par les sénateurs centristes

Augmenter la TVA de 20 à 22% ? «Ce n’est pas la position du gouvernement», a affirmé Maud Bregeon sur Franceinfo. La porte-parole de l’exécutif réagissait à la proposition du groupe Union centriste au Sénat, partie prenante du «socle commun» en soutien à Michel Barnier. Une mesure qui permettrait de faire entrer 13 milliards d’euros dans les caisses de l’État, selon les élus de la Chambre haute. «Je ne suis pas certaine qu’une augmentation de la TVA soit le moyen le plus juste et équitable de trouver des recettes fiscales», a estimé Maud Bregeon.

La porte-parole du gouvernement est également revenue sur la possibilité de supprimer un jour férié, une perspective qui anime le débat public depuis plusieurs jours. «Le premier ministre est réservé sur cette nouvelle journée de solidarité», a-t-elle souligné, bien que le gouvernement «ne ferme pas la porte au débat» et «partage cette volonté de trouver des moyens d’augmenter le nombre d’heures travaillées». En ce sens, Maud Bregeon privilégie la proposition des sénateurs visant à travailler «gratuitement» sept heures par an pour renflouer la Sécurité sociale.

«Un accord avec les députés du socle commun sur la question des allégements de charge»

Face à la menace de plusieurs départements de droite de ne pas verser le RSA si le gouvernement ne revient pas sur l’effort budgétaire demandé aux collectivités territoriales, Maud Bregeon s’est dite prête à des «améliorations». «Notre objectif n’est pas de mettre les collectivités locales à terre», a-t-elle fait valoir, rappelant que Michel Barnier prendra la parole ce matin à l’Assises des Département de France. «On souhaite trouver avec eux un modus operandi et un point d’atterrissage qui permettent de répartir l’effort peut-être différemment de tel qu’il est réparti aujourd’hui», a avancé la parole-parole du gouvernement.

Après avoir cédé aux revendications des Républicains sur la revalorisation des pensions de retraite, Michel Barnier fera-t-il un pas vers les députés macronistes en revenant sur la révision des exonérations de cotisations patronales ? «Nous souhaitons qu’il y ait un accord avec les députés du socle commun sur la question des allégements de charge», a assuré Maud Bregeon. 

Alors que le premier ministre a affirmé dans les colonnes de Ouest-France  qu’il devra «probablement» avoir recours au 49.3 pour faire adopter son budget, Maud Bregeon a réfuté toute stratégie de «pourrissement» des débats. «On ne perd jamais à respecter la démocratie et le parlementarisme. Ce débat a été un moment de clarification», considère-t-elle. Quels amendements le gouvernement retiendra-t-il dans la copie finale de son projet de loi de finances ? «Nous prendrons toutes les bonnes idées d’où qu’elles viennent», a déclaré Maud Bregeon, ne fermant pas la porte à l’intégration d’amendements du RN ou du NFP dans le budget final.