"De l'argent, il y en a : dans les poches des ultra-riches et du patronat !" C'est l'un des mots d'ordre de la journée de grève du mardi 2 décembre lancée par la CGT, FSU et Solidaires. Ces syndicats, qui se dressent notamment contre le budget 2026, réclament des fonds "pour nos services publics, pour nos emplois, pour nos retraites, pour un autre budget, pour nos salaires, pour la justice, pour nos industries, pour la culture", selon un tract de la CGT prévu pour cette journée d'action. Franceinfo résume les principales actions attendues, selon les secteurs.
Dans les transports
La CGT Cheminots a appelé à la grève pour la journée de mardi, mais les perturbations pour les usagers de la SNCF ne seront détaillées que lundi à partir de 17 heures.
En Ile-de-France, du côté de la RATP, un préavis de grève a été déposé de lundi 18 heures jusqu'à mercredi 7 heures. "D'importantes perturbations de trafic sont possibles sur le réseau francilien : métros, RER et bus peuvent voir leurs fréquences réduites, certaines lignes partiellement ou totalement interrompues, et les interconnexions suspendues", ont prévenu les syndicats. Mais la mobilisation n'aura aucun impact, selon la direction de la RATP, qui anticipe un trafic normal sur son réseau, rapporte ICI.
Dans les aéroports, deux syndicats minoritaires chez les pilotes d'Air France comptent protester mardi et mercredi contre des suppressions d’emploi : des modifications de vols sont à prévoir.
Dans les écoles, collèges et lycées
Des fermetures de classes sont prévues dans le primaire et le secondaire. Dénonçant "la suppression de 4 000 postes" dans le budget 2026, la FSU-SNUipp, premier syndicat d'enseignants du premier degré, estime que "les raisons de se mettre en grève ne manquent pas dans nos métiers", énumérant "gel des salaires, dégradation des conditions de travail, temps de travail, épuisement professionnel, injonctions hiérarchiques, réforme des retraites" ou encore "moyens insuffisants".
Le Snes-FSU, principale fédération syndicale de l'enseignement secondaire, "exige l'annulation des suppressions d'emplois". "Il faut d'urgence rouvrir le dossier des rémunérations et des carrières", ajoute-t-il, attirant l'attention sur "la situation des non-titulaires" et des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) qui demeurent sans statut.
Dans les administrations
Les syndicats dénoncent dans le budget 2026 la "suppression de 3 000 postes dans la fonction publique et notamment dans l'Education nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité sociale".
La Fédération CGT des Services publics a d'ailleurs déposé un préavis de grève pour la journée de mardi "de 0h à 24h couvrant l'ensemble des agentes de la fonction publique territoriale". Elle appelle ses syndicats à "organiser et participer aux actions locales et nationales partout où elles seront organisées".
Dans les hôpitaux
Les services de certains hôpitaux pourraient être affectés après des préavis déposés concernant la fonction publique d'Etat et la fonction publique territoriale.
"Les budgets des établissements de santé sont insuffisants pour exercer leurs missions de service public, les revalorisations salariales ne couvrent même pas l'inflation et certaines professions sont rémunérées sous le smic", écrit la CGT Santé action sociale. C'est pour ces raisons qu'elle réclame une "augmentation générale des salaires" de 10% ou encore une hausse de l'indemnité différentielle pour compenser les rémunérations sous le smic.