Paris, Marseille, Montpellier... Le nouvel «Hollywood français» a vu trop grand
Lundi 3 février, Rachida Dati s’est rendue dans les studios de Bry-sur-Marne, à l’est de Paris. Devant la grande rue couverte où acteurs et techniciens se hâtaient d’un plateau à un autre comme dans Babylone, de Damien Chazelle, elle a pu constater la bouillonnante activité de ce site où l’État injecte plus de 38 millions d’euros. Il y a peu, ce lieu était plongé dans les années de la Résistance pour De Gaulle, d’Antonin Baudry, et sous Napoléon Bonaparte pour la série Carême.
On s’y est même cru au Mexique quand Jacques Audiard a tourné ici Emilia Perez, grand favori des Oscars, le 2 mars. Ravi de la venue de Rachida Dati, Charles Aslangul, maire LR de Bry-sur-Marne, est content : « Après onze années de bataille contre des spéculateurs, non seulement ces studios sont sauvés, mais ils vont renaître grâce à l’alliance entre les élus, le territoire, l’État et l’entrepreneur privé Guillaume de Menthon associé à Axa. Dans deux ans, ils auront doublé de taille au point de faire concurrence au numéro un européen, Pinewood à Londres. »
Non loin de là, à Coulommiers, en Seine-et-Marne, des quartiers entiers de Paris ont jailli de terre. On y déambule à ciel ouvert au milieu de façades haussmanniennes, de ruelles de Montmartre et de Belleville. Le chef décorateur Johann George (Pupille et Elle l’adore, de Jeanne Herry) a fait un travail remarquable. La construction de studios couverts démarre en mars.