Donald Trump ferme le territoire américain aux ressortissants de douze pays, de l'Iran à Haïti en passant par l'Afghanistan
Donald Trump a interdit aux ressortissants de douze pays l'entrée aux Etats-Unis pour "protéger" le pays de "terroristes étrangers", selon un document publié Par la Maison Blanche, mercredi 5 juin. Cette interdiction, effective le 9 juin, s'applique à l'encontre de l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres pays sont visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
Des exceptions sont prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux Etats-Unis "sert l'intérêt national". Ainsi, les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.
Trump cite la récente attaque dans le Colorado
Donald Trump a comparé ce nouveau "travel ban" aux restrictions qu'il avait déjà imposées à un certain nombre de pays, principalement musulmans, au cours de son premier mandat. L'exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très agressive, explique la présence des pays sur cette liste par l'absence d'administrations efficaces, la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux Etats-Unis après l'expiration de leurs visa, et dans le cas de l'Iran, par le soutien au "terrorisme".
Cette annonce est justifiée par "la récente attaque terroriste à Boulder, dans le Colorado", a également déclaré Donald Trump, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Un homme a lancé dimanche des engins incendiaires sur les participants à une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens, dimanche à Boulder, faisant 12 blessés. Il avait crié "Palestine Libre" lors de son acte. Le visa touristique du suspect avait expiré, selon l'administration américaine, qui a toutefois reconnu qu'il avait demandé l'asile et obtenu un permis de travail.
Cette attaque a "mis en évidence les dangers extrêmes que représente pour [les Etats-Unis] l'entrée de ressortissants étrangers qui n'ont pas été correctement contrôlés", a commenté Donald Trump. La liste dévoilée jeudi, pourtant, ne comporte pas l'Egypte, pays d'origine de l'homme de 45 ans accusé de l'attaque.