Baisse du budget sport : le mouvement sportif s'organise, Emmanuel Macron réagit
La France unie autour du sport, des sportifs et sportives qui font rêver lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, et puis... plus rien. Pire : une baisse annoncée des crédits alloués au sport dans le budget 2025. Inacceptable pour le mouvement sportif, qui a tapé du poing sur la table mercredi 22 janvier.
Deux tribunes ont notamment été publiées. La première, dans L'Équipe, est signée par 425 athlètes des Jeux de Paris 2024, dont Teddy Riner, Marie Patouillet, Nicolas Batum, Mélina Robert-Michon ou encore Alexis Hanquinquant. La seconde, dans Le Parisien, est quant à elle soutenue par plus de 5 000 personnalités, dont des présidents de fédération ou d'ex-champions, qui appellent à préserver les moyens alloués au sport.
Une baisse "incompréhensible"
Enfin, le président du Comité olympique français (CNOSF), David Lappartient, a également adressé un courrier au Premier ministre François Bayrou pour protester de ce rabotage de près de 30 % du budget du ministère des Sports, l'estimant "incompréhensible".
Après un premier abaissement de plus d'une centaine de millions d'euros, en dehors des crédits exceptionnels pour les JO de Paris, le gouvernement a proposé le 16 janvier une nouvelle réduction de 34 millions d'euros, que le Sénat a finalement rejetée.
"Alors que la France manque de clubs, d'équipements sportifs et d'éducateurs (...), le Mouvement sportif s'offusque de la trajectoire budgétaire incompréhensible proposée par le gouvernement", écrit David Lappartient. Le président du CNOSF évoque "un coup dur à un budget qui peine déjà à atteindre un milliard d'euros et ne représentait déjà qu'à peine 0,2 % du budget de l'État".
Le président du CNOSF, également candidat à la présidence du Comité international olympique (CIO), "exige que le sport ait sa juste place dans l'élaboration du budget de la nation" et demande au gouvernement de "revenir sur sa position" concernant la réduction des 34 millions d'euros.
"Vous avez raison", dit Emmanuel Macron
Face au tollé, le président Emmanuel Macron leur a donné "raison", expliquant dans L'Équipe que l'État devait "tenir" ses "engagements" après les JO.
"Vous avez raison. Depuis 2017, j'ai veillé à ce que le budget du sport augmente chaque année", a souligné le chef de l'État en réaction au texte cosigné par plus de 400 sportifs. "Il faut tenir nos engagements et mettre les moyens pour nos sportifs et pour que l'héritage des Jeux bénéficie à tous", a-t-il insisté.
Reste qu'avant l'intervention du président de la République, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, avait estimé mercredi que ce rabotage était "légitime" afin de revenir à un "étiage raisonnable", expliquant que les budgets pour le sport avaient été augmentés en raison des JO de Paris.
Les mots du président de la République seront-ils traduits en acte par le gouvernement ? Réponse début février avec le vote du budget.
Avec AFP