Le général Denis Favier, Amaury de Hauteclocque et Frédéric Péchenard forment un trio entré dans la légende des forces de l'ordre françaises.
Vous avez tous les trois dirigé des unités d'intervention extrêmement exposées. Jusqu'où allait la conscience de votre engagement ? Pensiez-vous au risque ultime, celui d'être tué ?
Amaury de Hauteclocque – Le métier que nous faisions était évidemment à risque, mais nous avions toutes les procédures, toutes les capacités d'entraînement et tous les matériels pour limiter celui-ci au maximum. Au Raid, on répétait sans cesse cet adage : l'essentiel est que tout le monde rentre chez soi le soir. Je reste persuadé que le gardien de la paix qui arrête une voiture la nuit pour un contrôle d'identité prend factuellement plus de risque que le Raid pendant une intervention.
Frédéric Péchenard – Je n'ai jamais réellement pensé que je risquais ma vie, alors qu'à la BRI nous intervenions contre des gens dangereux, braqueurs ou terroristes. Je ne me demandais…