Un succès indéniable, pour une initiative lancée il y a seulement une semaine. Mise en ligne le week-end dernier, la pétition de Philippe de Villiers appelant à un référendum sur l’immigration a dépassé ce lundi le million de signatures, selon les chiffres indiqués sur le site dédié.

Le Vendéen, qui publie le 8 octobre prochain un nouveau livre, Populicides (Fayard), explique vouloir réunir suffisamment de signatures pour faire céder Emmanuel Macron. «Il n’existe qu’une issue : rendre la parole au peuple» et «un seul chemin : le référendum», martèle l’ancien secrétaire d’État à la Culture. Il faut «contraindre» le chef de l’État par «la pression populaire».

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Le fondateur du Puy du Fou appelle les Français à se mobiliser sur cette question migratoire, qu’il considère comme une «urgence vitale» et une «question centrale». «Nous sommes en train de changer de peuplement. Nous sommes en train de changer d’art de vivre. Nous sommes en train de changer de civilisation, poursuit-il, crépusculaire. Si nous ne faisons rien, c’est la fin de la France.»

La fiabilité des chiffres en question

Sur le site de la pétition, Philippe de Villiers comparait son initiative à la pétition qui avait été lancée pour la loi Duplomb, qui a réuni plus de deux millions de signatures depuis juillet. «Une pétition a voulu sauver les abeilles, les oiseaux, les sols. Aujourd’hui, ce sont les Français qu’il faut sauver. Les derniers Français. Avant qu’il ne soit trop tard.» Ces derniers jours, plusieurs voix se sont élevées pour s’indigner d’une couverture médiatique accordée à la pétition de Philippe de Villiers, en comparaison de celle contre la loi Duplomb.

Il est vrai que la pétition de Philippe de Villiers a dépassé le million de signatures en moins de temps que la celle de la loi Duplomb. Cependant, la pétition Duplomb ayant été hébergée sur le site de l’Assemblée nationale, le nombre de signatures a fait l’objet d’une vérification de FranceConnect. Ce n’est pas le cas de la pétition de Philippe de Villiers, qui a été mise en ligne sur un site privé. Comme Le Figaro a pu s’en assurer ces derniers jours, il était possible de signer plusieurs fois en renseignant différentes adresses mail. Ce lundi 15 septembre en fin de journée, le site n’était pas accessible. «À l’instant même où vous signez cette pétition, nos adversaires s’acharnent. Le site est la cible d’une cyber-attaque. Preuve éclatante que notre combat touche juste, qu’il dérange ceux qui veulent bâillonner la voix du peuple. Qu’ils le sachent : ils n’y parviendront pas. Chaque signature comptera. Tenez bon. Continuez à signer. Pour nos enfants. Pour la France éternelle», a écrit Philippe de Villiers après la relance du site en début de soirée.