Sous pression, les Arabes israéliens font profil bas

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Citoyens arabes de Majd al-Krum photographiés ici en 2019. AMMAR AWAD/REUTERS

REPORTAGE - Par contraste avec les violences de mai 2021, auxquelles ils avaient participé au côté des Palestiniens de Jérusalem-Est, de Cisjordanie et de Gaza, les citoyens arabes d’Israël se tiennent soigneusement à l’écart de la bourrasque soulevée par le 7 octobre.

Envoyé spécial en Israël

La manifestation, partie en fin de matinée du centre de Majd al-Krum, devait à l’origine se prolonger une bonne partie de l’après-midi. Mais au bout d’une heure à peine, ce samedi 23 mars, la police israélienne a fait savoir aux organisateurs qu’il était temps d’y mettre un terme. Les quelques milliers de personnes venues réclamer la fin de la guerre à Gaza, majoritairement des citoyens arabes de Galilée, dans le nord d’Israël, se sont alors dispersées sans protester.

«Dans le contexte actuel, personne ne veut prendre le risque d’un incident», soupire Youssef Jabarin, un ex-député de la Liste arabe unie à la Knesset. Avant celui de Majd al-Krum, seuls trois rassemblements de soutien aux Palestiniens de Gaza avaient été autorisés depuis le 7 octobre. «Nos libertés sont sévèrement restreintes depuis six mois», déplore Mohammed Barakeh, président du Haut Comité de suivi pour les citoyens arabes d’Israël, qui fut notamment interpellé en novembre pour avoir tenté d’organiser…

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