Anne de Guigné: «Le charme discret des passoires thermiques»

Au cœur du maelstrom de la transition écologique, la rénovation thermique des bâtiments est longtemps passée pour un eldorado où pouvoir d’achat et baisse des émissions marchaient de concert. Dans une estimation de 2007, McKinsey classait ainsi l’isolation des bâtiments comme la technique de décarbonation la plus rentable, avec un gain de 150 euros par tonne de CO2 évité. L’allégement de la facture énergétique devant rembourser rapidement le coût des travaux. Ravis de cette découverte, les gouvernements occidentaux ont multiplié les politiques d’incitation à l’isolation.

À l’étonnement général, les particuliers ne s’en sont que peu saisis. La raison de ce désamour apparaît désormais claire. Les évaluations initiales étaient beaucoup trop optimistes. Dans une étude de 2020 (1), Matthieu Glachant, professeur d’économie à Mines Paris-PSL, estime ainsi que pour 10 .000 euros investis dans des travaux de rénovation énergétiques, les ménages obtiennent une baisse de 11,1 % de leur facture, soit…

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