2024 en France : une année éminemment politique

  • La colère des agriculteurs

Des agriculteurs français bloquent l'autoroute A6 près d'Ormoy, au sud de Paris, le 29 janvier 2024.
Des agriculteurs français bloquent l'autoroute A6 près d'Ormoy, au sud de Paris, le 29 janvier 2024. © Emmanuel Dunand, AFP

Après plusieurs semaines durant lesquelles les agriculteurs expriment leur malaise, leur colère se cristallise, le 29 janvier, lorsque plusieurs centaines d’entre eux convergent vers Paris pour en bloquer les accès. Ils se plaignent notamment de la faiblesse des prix agricoles et de la lourdeur de normes environnementales.

Fraîchement nommé à Matignon pour remplacer Élisabeth Borne, Gabriel Attal, plus jeune Premier ministre français, tente d'éteindre l'incendie en multipliant les annonces, tandis qu’Emmanuel Macron est chahuté lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture, le 24 février, à Paris.

En pleine campagne des élections européennes, le mouvement fait tache d'huile sur le Vieux Continent. La Commission européenne finit par proposer d'alléger drastiquement les règles environnementales de la Politique agricole commune (PAC). Une proposition adoptée le 26 mars.

À l'automne, la colère agricole ressurgit : les protestations se concentrent cette fois sur le futur accord de libre-échange entre l'UE et les cinq pays latino-américains du Mercosur. Les négociations sont bouclées le 6 décembre par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen mais l'accord doit encore être ratifié par les pays membres de l'UE.

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  • L'IVG inscrit dans la Constitution

Des partisanes de l'inscription de l'IVG dans la Constitution se rassemblent sur la place du Trocadéro à Paris, le 4 mars 2024.
Des partisanes de l'inscription de l'IVG dans la Constitution se rassemblent sur la place du Trocadéro à Paris, le 4 mars 2024. © Dimitar Dilkoff, AFP

La France devient le 4 mars le premier pays à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Réunis en Congrès au château de Versailles, députés et sénateurs approuvent à 92 % la modification de l'article 34 qui stipule désormais : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse".

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  • Révolte en Nouvelle-Calédonie

Les restes d'une voiture brûlée gisent dans une rue du quartier N'Gea à Nouméa, le 14 mai 2024, après le déclenchement de violentes émeutes contre l'adoption d'une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
Les restes d'une voiture brûlée gisent dans une rue du quartier N'Gea à Nouméa, le 14 mai 2024, après le déclenchement de violentes émeutes contre l'adoption d'une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. © Delphine Mayeur, AFP

Véhicules incendiés, commerces pillés, barrages routiers érigés : la nuit du 13 au 14 mai marque le début de plusieurs mois de violences en Nouvelle-Calédonie contre un projet de réforme électorale, rejeté par les indépendantistes, qui feront 14 morts et au moins deux milliards d'euros de dégâts. Ce projet, d'abord suspendu en juin, est abandonné le 1er octobre par le nouveau Premier ministre Michel Barnier.

En Martinique, une mobilisation contre la vie chère entraîne également des violences à partir de septembre. Le 16 octobre, l'État signe un accord pour baisser de 20 % les prix de 6 000 produits alimentaires. Mais cet accord est "suspendu" en décembre en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier.

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  • Des européennes et une dissolution

Capture d'écran de l'allocution du président Emmanuel Macron après l'annonce des résultats des élections européennes, le 9 juin 2024.
Capture d'écran de l'allocution du président Emmanuel Macron après l'annonce des résultats des élections européennes, le 9 juin 2024. © Ludovic Marin, AFP

Au soir du 9 juin, le Rassemblement national de Jordan Bardella arrive en tête des élections européennes, loin devant la coalition présidentielle menée par Valérie Hayer. Alors qu’il répétait depuis des semaines que le scrutin européen n’aurait pas de conséquences nationales, Emmanuel Macron surprend tout le monde en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale.

Son pari mise sur les divisions de la gauche, partie en ordre dispersé aux européennes. Mais La France insoumise, le Parti socialiste, Les Écologistes et le Parti communiste font rapidement alliance au sein du Nouveau Front populaire.

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Les législatives anticipées sont marquées au premier tour par le rejet de la coalition présidentielle, qui arrive en troisième position derrière le RN et le NFP, et au second tour par un "front républicain" marquant le rejet des Français de l’extrême droite. À la surprise générale, l’alliance de gauche arrive en tête le 7 juillet, mais avec moins de 200 députés. Le paysage politique apparaît plus fragmenté que jamais avec trois blocs politiques et aucune majorité. Le nom de Lucie Castets, haute fonctionnaire inconnue du grand public, est proposé par le NFP pour Matignon.

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  • La chute de l’Abbé Pierre, #MeToo dans le cinéma français

L'Abbé Pierre, ici à Saint-Omer le 16 septembre 2002, est accusé par au moins 24 femmes de violences sexuelles commises entre les années 1950 et 2000.
L'Abbé Pierre, ici à Saint-Omer le 16 septembre 2002, est accusé par au moins 24 femmes de violences sexuelles commises entre les années 1950 et 2000. © Philippe Huguen, AFP

Défenseur inlassable des sans-abris, l'Abbé Pierre est accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles, selon un rapport dévoilé le 17 juillet par les associations qui perpétuent son œuvre.

Nouvelle salve de révélations en septembre : au moins 17 autres femmes, parfois mineures au moment des faits, accusent de violences à caractère sexuel celui qui fut longtemps la personnalité préférée des Français. La Fondation Abbé-Pierre décide de changer de nom et Emmaüs de fermer un lieu de mémoire dédié au prêtre, mort en 2007.

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Les violences sexuelles et sexistes sont aussi dénoncées dans le cinéma français. Après avoir accusé publiquement le cinéaste Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d'agression sexuelle pour des faits remontant à son adolescence, l'actrice Judith Godrèche devient l’incarnation d’un #MeToo cinéma. Deux commissions d'enquête, l'une sur les violences sexuelles dans le cinéma et l'audiovisuel, l'autre sur la protection de l'enfance, sont créées en mai par l'Assemblée nationale.

Accusé d'agressions sexuelles sur le tournage du film "Les volets verts" en 2021, Gérard Depardieu est placé en garde à vue en avril. Son procès prévu en octobre est renvoyé en mars 2025 pour raison de santé.

Le réalisateur Christophe Ruggia, accusé par l'actrice Adèle Haenel, autre figure du #MeToo français, d'agressions sexuelles alors qu'elle avait entre 12 et 14 ans, est jugé en décembre à Paris. Cinq ans prison dont deux ferme sont requis contre lui. Le tribunal rendra sa décision le 3 février.

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  • Paris 2024, la parenthèse enchantée

La vasque olympique puis paralympique, une des stars des Jeux de Paris 2024.
La vasque olympique puis paralympique, une des stars des Jeux de Paris 2024. © Thibaud Moritz, AFP

Une parade déjantée sur la Seine close en apothéose par la star Céline Dion chantant "L'hymne à l'amour" depuis la Tour Eiffel donne, le 26 juillet, le top départ des Jeux olympiques de Paris 2024.

Des sites aux allures de cartes postales, comme le beach-volley devant la Tour Eiffel, le tir à l’arc aux Invalides, l’escrime au Grand Palais, l'équitation au château de Versailles ou le cyclisme à travers Montmartre, une organisation sans couac qui s'attire les louanges de la presse internationale et des athlètes.

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Les championnes et champions français collectionnent les médailles, à l’image du nageur Léon Marchand. Les JO 2024 agissent pour les Français comme une parenthèse enchantée dans une période politique et économique trouble et incertaine.

La magie se poursuivra jusqu'au 8 septembre et la fin des Jeux paralympiques, qui connaîtront aussi un engouement rare.

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  • Emmanuel Macron écarte la gauche et choisit Michel Barnier

Passation de pouvoirs entre Gabriel Attal et Michel Barnier, le 5 septembre 2024, à Matignon.
Passation de pouvoirs entre Gabriel Attal et Michel Barnier, le 5 septembre 2024, à Matignon. © Stéphane de Sakutin, AFP

Bien décidé à ne pas laisser la gauche défaire son bilan, Emmanuel Macron attend près de deux mois pour désigner au poste de Premier ministre l'ex-commissaire européen Michel Barnier, pourtant issu du parti Les Républicains (LR), arrivé 4e aux élections législatives et seule formation politique à ne pas avoir appelé au barrage contre l’extrême droite.

Son gouvernement est le fruit d'un attelage fragile entre macronistes et LR, dans lequel les conservateurs tiennent les premiers rôles. C’est en particulier le cas du nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, ancien soutien de la Manif pour tous qui s’opposait au mariage homosexuel et chantre de mesures proches de celles du Rassemblement national en matière d’immigration et de sécurité.

La gauche proteste et parle d’un gouvernement "illégitime". Elle tente de le censurer dès la déclaration de politique générale de Michel Barnier, mais ses députés ne sont pas assez nombreux. Dès lors, le Premier ministre sait que son avenir dépend du bon vouloir du Rassemblement national. Il tentera jusqu’au bout d’obtenir ses faveurs.

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  • Le procès retentissant des viols de Mazan

Gisèle Pelicot, accompagnée de son avocat Stéphane Babonneau, est saluée par des femmes devant le palais de justice d'Avignon, le 27 novembre 2024, après la fin du réquisitoire au procès des viols de
Gisèle Pelicot, accompagnée de son avocat Stéphane Babonneau, est saluée par des femmes devant le palais de justice d'Avignon, le 27 novembre 2024, après la fin du réquisitoire au procès des viols de Mazan. © Christophe Simon, AFP

Le 2 septembre, s'ouvre à Avignon le procès des viols de Mazan : Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d'avoir violé, sur une dizaine d'années, son ex-femme qu'il droguait à son insu.

La victime, Gisèle Pelicot, insiste pour que le procès ne se tienne pas à huis clos : "La honte, ce n'est pas à nous de l'avoir, c'est à eux", lance-t-elle devant la cour. Elle devient une héroïne féministe, est accueillie par des haies d'honneur et des bouquets de fleurs à son arrivée au tribunal et est célébrée à l'étranger comme "la nouvelle icône de la France".

Suivi par des dizaines de médias hors de France, le procès a un retentissement mondial. L'affaire suscite un important débat de société sur les notions de consentement, "culture du viol" et "soumission chimique".

Dominique Pelicot est condamné le 19 décembre à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle et l'ensemble de ses coaccusés sont déclarés coupables par la cour criminelle du Vaucluse. Le principal accusé n’a pas fait appel, contrairement à 17 condamnés. Un nouveau procès devrait avoir lieu fin 2025.

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  • Prison ferme et inéligibilité requises contre Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy définitivement condamné

Marine Le Pen, le 5 novembre 2024, lors de son arrivée au tribunal à Paris.
Marine Le Pen, le 5 novembre 2024, lors de son arrivée au tribunal à Paris. © Stéphane de Sakutin, AFP

Poursuivie dans l'affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national au Parlement européen, Marine Le Pen sera fixée sur son sort le 31 mars. Le procès a mis au jour, selon les procureurs, un "système" mis en place au Front national (devenu RN) entre 2004 et 2016, consistant à conclure des "contrats artificiels" d'assistants parlementaires européens qui travaillaient en réalité pour le parti.

Pour le parquet, il faut sanctionner "un enrichissement partisan inédit", par sa "durée" (plus de 10 ans), son "ampleur" (4,5 millions d'euros) et son "caractère organisé, systématisé".

L'accusation a notamment requis, le 13 novembre, cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité contre Marine Le Pen. Plus largement, le parquet réclame la condamnation des 24 prévenus, y compris du Rassemblement national, jugé comme personne morale, pour qui il demande 4,3 millions d'euros d'amende, dont une somme ferme de 2 millions d'euros.

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La justice française a par ailleurs définitivement condamné Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bismuth. La Cour de cassation a rejeté le 18 décembre le pourvoi de l’ancien président, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence, une sanction inédite pour un ancien chef de l’État.

Nicolas Sarkozy a également été condamné en appel, le 14 février, à un an d'emprisonnement dont six mois avec sursis dans l’affaire Bygmalion. Il s’est pourvu en cassation.

  • Le gouvernement Barnier censuré, François Bayrou nouveau Premier ministre

Passation de pouvoirs entre Michel Barnier et François Bayrou, le 13 décembre 2024, à Matignon.
Passation de pouvoirs entre Michel Barnier et François Bayrou, le 13 décembre 2024, à Matignon. © Abdul Saboor, Reuters

Après plusieurs semaines à tenter de convaincre le RN de ne pas le censurer, le gouvernement de Michel Barnier n’a pas résisté, le 4 décembre, à une motion de censure déposée par la gauche en réponse à l’utilisation du 49.3 pour adopter le budget de la Sécurité sociale. Trois mois seulement après sa nomination, le Premier ministre est renversé et doit quitter Matignon. Une première depuis 1962 et la chute du gouvernement Pompidou.

Pour le remplacer, Emmanuel Macron nomme, le 13 décembre, le président du Modem, François Bayrou. Après Élisabeth Borne, Gabriel Attal et Michel Barnier, François Bayrou devient le quatrième Premier ministre français de l’année 2024.

En parallèle, une "loi spéciale" permettant à l'État de lever l'impôt en attendant le vote du budget 2025 est adoptée au Parlement.

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  • Après cinq ans de reconstruction, Notre-Dame de Paris rouvre ses portes

Des invités assistent à la cérémonie marquant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024.
Des invités assistent à la cérémonie marquant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. © Thibault Camus, AFP

Cinq ans et huit mois après un incendie ravageur qui avait médusé des millions de personnes à travers le monde, la cathédrale Notre-Dame rouvre ses portes le 7 décembre, lors d'une cérémonie en présence, notamment, du président élu américain Donald Trump et du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une première messe y est célébrée le lendemain.

L'emblème gothique de Paris retrouve ses charpentes et sa flèche, reconstruites à l'identique, la blondeur d'origine de sa pierre et la sonorité unique de son grand orgue qui avait réchappé au brasier du 15 avril 2019. Financé exclusivement par des donations, ce "chantier du siècle" a coûté près de 700 millions d'euros et mobilisé 2 000 professionnels.

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  • L’archipel de Mayotte dévasté par le cyclone Chido, inondations en série

Des habitations détruites par le cyclone Chido, le 15 décembre 2024.
Des habitations détruites par le cyclone Chido, le 15 décembre 2024. © AFP

Un puissant cyclone, avec des rafales à plus de 220 km/h, dévaste le 14 décembre Mayotte, le plus pauvre des départements français, situé dans l'océan Indien. Ce territoire ultramarin qui faisait déjà face à de nombreux maux, aux premiers rangs desquels la pauvreté, l'habitat précaire et l'insécurité, est entièrement ravagé. Les bidonvilles, où un tiers des quelque 320 000 habitants de cet archipel vivaient, ont été pulvérisés.

Emmanuel Macron, qui se rend sur place les 19 et 20 décembre, promet de "rebâtir" Mayotte, tandis que François Bayrou, qui visite à son tour l’archipel le 30 décembre, dévoile un plan nommé "Mayotte debout".

Le dernier bilan provisoire, publié le 29 décembre, faisait état de 39 morts et plus de 5 600 blessés.

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L'année 2024 a par ailleurs été marquée par une kyrielle de crues et d'inondations, des phénomènes naturels accentués par le réchauffement climatique. En janvier et février, des pluies diluviennes font très longuement déborder les cours d'eau du Pas-de-Calais et Nord. En avril et mai, c'est au tour du bassin de l'Yonne puis de rivières en Moselle, Bas-Rhin, Mayenne, Maine-et-Loire de sortir de leur lit. En septembre, le sanctuaire de Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, et la vallée d’Aspe, dans les Pyrénées-Atlantiques, sont frappés par des crues express.

Enfin en octobre, la dépression Kirk puis un épisode cévenol provoquent de nombreuses inondations. Le département de l'Ardèche est particulièrement touché par ce dernier épisode dont le coût est évalué entre 350 et 420 millions d'euros par la Caisse centrale de réassurance (CCR).