« La situation actuelle nous renvoie à l’époque de la dictature » : en Argentine, dans les cortèges des fonctionnaires menacés par Javier Milei

Buenos Aires (Argentine), correspondance particulière

Près d’un an après l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, un homme déguisé en Oncle Sam déambule en tête d’un long cortège engloutissant les rues de Buenos Aires. Dans sa main gauche, une marionnette à l’effigie du président argentin. Dans sa main droite, une valise en cuir estampillée de trois lettres : FMI. Le curieux personnage se dirige d’un pas décidé vers la Casa Rosada, antre du pouvoir exécutif argentin.

Il fait partie des 500 000 participants à la manifestation nationale lancée le 5 décembre à l’appel de syndicats comme l’Association des travailleurs étatiques (ATE). Le slogan de la marche ? « La patrie n’est pas à vendre ! » Pendant près de trois heures, les artères menant à la Plaza de Mayo, centre névralgique des luttes, ont vu défiler un échantillon des Argentins les plus affectés par les « ajustements » de Milei : fonctionnaires, étudiants, retraités.

Élu le 10 décembre 2023, l’ultralibéral s’enorgueillit d’avoir réduit de moitié le risque de défaut de l’Argentine et endigué l’inflation chronique du pays. Elle s’élève à environ 3 % par mois, contre 17,5 % en moyenne l’an dernier. Mais à quel prix ?

Il reste 85 % de l’article à lire, la suite est réservée aux abonné.es.
Profitez d’un accès illimité aux contenus en ligne et
soutenez une rédaction jeune, libre et engagée !

Abonnez-vous à l’Humanité à partir de 11€/mois