Correspondant à Jérusalem
C’est une tempête que l’UNRWA n’avait pas vu venir. Pourtant, en soixante-quatorze ans d’existence, l’agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens a essuyé bien des coups de vent. Confrontée, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, à l’une des plus graves crises humanitaires qu’elle n’ait jamais dû gérer, elle doit désormais se battre sur un autre front, politique et diplomatique celui-là.
Le gouvernement israélien veut faire tomber l’agence. Ses coups de boutoir se succèdent depuis la révélation, fin janvier, de l’implication d’employés gazaouis dans les massacres du 7 octobre. Dimanche, le premier ministre israélien a encore chargé. «Nous le savons depuis longtemps, l’UNRWA n’est pas une partie de la solution, c’est une partie du problème», a lancé Benyamin Netanyahou en guise d’introduction au Conseil des ministres. «L’UNRWA collabore avec le Hamas», affirme-t-il, ce qui nécessiterait de mettre un terme à son mandat pour la remplacer…