Loi antifessée: cinq ans après, les parents n’ont pas changé leurs pratiques

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La loi de 2019 interdit les châtiments corporels ainsi que la violence verbale envers les enfants. Erik Reis - IKOstudio / Designpics - stock.adobe.com

Voté en 2019, ce texte a introduit dans le code civil l’interdiction des violences éducatives ordinaires. Mais 81 % des parents avouent y avoir eu recours au moins une fois en 2024.

C’était il y a cinq ans. Devant un parterre de députés, l’élue MoDem Maud Petit faisait voter sa proposition de loi sur l’interdiction des violences éducatives ordinaires. Souvent surnommé « loi antifessée », ce texte visait surtout à interdire le recours aux violences dites « éducatives ordinaires » qui regroupent à la fois les punitions ou châtiments corporels mais aussi la violence verbale des parents envers leurs enfants. Au moment des débats à l’Assemblée nationale, l’idée avait plutôt fait consensus : seuls trois députés s’étaient abstenus parmi les cinquante votants.

Mais, cinq ans plus tard, la pratique des Français n’a presque pas changé. Un baromètre publié en juin dernier par la Fondation pour l’enfance indique que 81 % des parents ont eu recours à au moins une violence ordinaire en 2024, soit 4 points de moins qu’en 2018, année précédant la loi. La même étude relève que 24 % des parents ont mis au moins une fessée à leur enfant cette année, contre 23 % en 2018. Ils…

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