DS N°8, le futur haut de gamme français électrique
Voici une voiture de nature à faire taire les jérémiades incessantes d’une partie de la classe politique qui réclame l’interdiction des SUV, jugés trop dangereux et trop énergivores. Inaugurant une nouvelle nomenclature qui fait davantage référence au monde du luxe qu’à celui de l’automobile, la DS N°8 marque une véritable rupture dans le domaine de la grande routière. Annoncé par le concept Aero Sport Lounge de 2020, le porte-drapeau de DS impose de revoir son vocabulaire. La perception qui se dégage des lignes tendues est vraiment celle d’une berline avec le capot abaissé de 50 mm, le pare-brise reculé et la fuite de pavillon similaire à un coupé. Ses lignes avant-gardistes servent l’aérodynamique, une priorité pour servir l’autonomie d’un modèle à batterie.
C’est ainsi qu’à partir de la plate-forme STLA Medium de la Peugeot 5008, les designers ont imaginé une silhouette qui sera perçue par certains comme un SUV surbaissé et par d’autres comme une berline surélevée. En vérité, cela importe peu. La prouesse est d’avoir réussi à abaisser le Cx aérodynamique à 0,24 et le SCx à 0,63, sans renoncer à une certaine élégance. La hauteur ne dépasse pas 1,58 m, soit 40 mm de moins qu’une DS7, alors qu’avec 4,82 m, la longueur rend 110 mm à la berline DS9. Clin d’œil à l’âge d’or de la carrosserie française, la DS N° 8 peut recevoir, une première en grande série, une peinture bicolore avec capot noir.
L’art du voyage
Pensée pour magnifier le voyage, la DS N° 8 installe les passagers dans un espace vraiment raffiné faisant référence à l’univers des métiers d’art. Autour d’une présentation dépouillée, le nombre de boutons est réduit à sa plus simple expression, l’habitacle avance une nouvelle écriture des codes DS. Si l’on retrouve le point perle, la sellerie en cuir à motif bracelet de montre et le guillochage clous de Paris, l’exécution a gagné en modernité et en précision. L’attention aux détails est visible partout. La circulation dans la grande dalle numérique et tactile de 16 pouces s’appuie sur une ergonomie peaufinée. La lumière a été traitée avec un soin particulier au profit d’une ambiance chaleureuse. L’installation hi-fi provient du partenaire français Focal.
Les grilles en aluminium des haut-parleurs réalisées selon la technologie laser se fondent parfaitement dans le décor. Chez DS, l’art du voyage à la française s’illustre également à travers des matières et des coordonnées de couleurs harmonieuses. Ambiance foncée ou claire, suédine ou cuir à tannage végétal : les designers s’adaptent à une grande palette de goût. Le volant chauffant, les chauffe-nuque intégrés aux dossiers des sièges avant et la banquette arrière chauffante et dotée de dossiers inclinés à 30 degrés ainsi que le toit en verre panoramique participent à l’agrément.
Une autonomie record
Grâce à la fluidité de sa silhouette alliée à une batterie de 97,2 kWh, la DS N° 8 revendique une autonomie de 750 km avec une machine électrique de 245 ch pouvant atteindre un pic de 280 ch, et de l’ordre de 500 km sur l’autoroute. La gamme se composera également d’une version d’entrée de gamme à batterie de 74 kWh et moteur de 230 ch et une variante quatre roues motrices de 350 ch associée à la grosse batterie. Le constructeur français assure que son porte-drapeau sera le seul véhicule de sa catégorie capable de parcourir un Paris-Lyon par autoroute sans avoir besoin de recharger. Grâce à un pic de charge pouvant atteindre 160 kW, la DS N° 8 ne demandera que 27 minutes pour passer de 20 à 80 % de capacité.
En vertu de la logique industrielle de Stellantis, la DS N°8 sera produite en Italie, dans l’usine de Melfi, sur la même chaîne de production que la future Lancia Gamma prévue en 2026. Les deux voitures partageront en effet la même architecture.