« Je trouve cela horrible » : James Cameron milite pour interdire les films Netflix aux Oscars

« Je trouve cela horrible » : James Cameron milite pour interdire les films Netflix aux Oscars

James Cameron prépare la sortie imminente du troisième volet de la saga Avatar, en salle le 17 décembre. FRAZER HARRISON / Getty Images via AFP

Le réalisateur de Titanic estime que la cérémonie défend « un système pourri jusqu’à la moelle ». Selon lui, les longs-métrages des plateformes de streaming « devraient être autorisés à concourir s’ils sortent dans 2000 salles pendant un mois ».

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Pas question de lui voler la vedette. Lors de son passage dans le podcast The Town du journaliste Matthew Belloni le mardi 24 novembre, James Cameron a regretté que des productions Netflix, à peine sorties et diffusées dans seulement quelques salles de cinéma, puissent candidater pour la liste des Oscars. « Un film doit être conçu et être destiné aux salles et les Oscars n’ont plus aucun sens pour moi s’ils ne prennent pas cela en compte », a expliqué le cinéaste, ajoutant, sans retenue, que la prestigieuse cérémonie a été « récupérée » et qu’il « trouve cela horrible ». 

Selon lui, les longs-métrages produits par les plateformes de streaming « devraient être autorisés à concourir s’ils sortent dans 2000 salles pendant un mois ». Dans ce même entretien, le légendaire réalisateur de la saga Avatar  et de Titanic en profite pour dénoncer le potentiel rachat de Warner Bros par Netflix, information ayant fait l’effet d’une bombe à Hollywood fin octobre. « Ce serait un désastre », s’est exclamé James Cameron, critiquant ensuite les récents propos du co-PDG de Netflix, Ted Sarandos, selon qui le cinéma « serait traditionnel serait mort ».

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« Système pourri »

Si cette opération venait à se concrétiser, la plateforme de vidéo à la demande mettrait la main sur certaines des franchises les plus emblématiques de Hollywood, telles qu’Harry Potter  et DC Comics . Et cela a le don d’agacer Cameron, qui qualifie « ce système de pourri jusqu’à la moelle ». « C’est un appât, n’est-ce pas ?, pointe-t-il du doigt. Ils vont sortir le film pendant une semaine ou dix jours en salles et seront éligibles aux Oscars. »

En dix ans, Netflix a profité de cette réglementation pour nommer 170 de ses productions aux Oscars. Vingt-six sont sorties vainqueurs. Parmi elles : Roma, The Power of the Dog, The Irishman ou encore Emilia Perez. Aucune, pour autant, n’a remporté la statuette du meilleur film de l’année. Le 16 mars 2026, la plateforme de streaming défendra à nouveau, à Los Angeles, ses propres longs-métrages et notamment Train Dreams , qui fait figure de favori, au grand dam de James Cameron.