Google, Microsoft, Boeing... Les grandes entreprises se rangent derrière leur candidat favori à l’élection présidentielle américaine

Kamala Harris et Donald Trump sont toujours au coude à coude selon les sondages nationaux, à seulement trois jours de l’élection présidentielle américaine. Certains dirigeants et des entreprises ont, eux, déjà fait leur choix entre la représentante démocrate et son adversaire républicain. Dans une lettre publiée par CNBC , 88 acteurs économiques témoignent leur soutien envers l’actuelle vice-présidente. Y figurent notamment des PDG de sociétés cotées en Bourse, comme Michael Lynton, président de Snap ou encore Jeremy Stoppelman, directeur général de Yelp. 

James Murdoch, ancien PDG de 21st Century Fox, Chris Larsen, cofondateur de la plateforme blockchain Ripple ou encore Lynn Forester, directrice générale de Rothschild font également partis des signataires. Pour ces hommes et femmes d’affaires, le choix de Kamala Harris en tant que présidente des États-Unis représente «la meilleure façon de soutenir la force, la sécurité et la fiabilité continues de notre démocratie et notre économie». Un avis que partagent une douzaine d’acteurs économiques dont leur nom est inscrit dans la lettre, à savoir Tony James, ancien président et directeur opérationnel de Blackstone, Bruce Heyman, ancien directeur général de la gestion de patrimoine privé Goldman Sachs ou encore Peter Orszag, le PDG de Lazard, groupe de conseil financer et de gestion d’actifs.

«Un environnement commercial sain»

Certaines mesures de la candidate démocrate ont convaincu ces grands noms de la sphère économique américaine, comme sa proposition pour soutenir les TPE et les PME en multipliant par dix la déduction fiscale lors de leur lancement, jusqu’à 50.000 dollars. «Kamala Harris continuerait à promouvoir des politiques justes et prévisibles qui soutiennent l’état de droit, la stabilité et un environnement commercial sain», complètent les 88 signataires de la lettre.

De son côté, Donald Trump s’est engagé à réduire le taux d’impôt sur les sociétés de 21 à 15% pour les entreprises qui fabriquent leurs produits aux États-Unis. De quoi convaincre d’autres personnalités du monde économique comme le PDG de Cantor Fitzgerald, Howard Lutnick, ou encore Elon Musk, PDG de Tesla et Space X, qui multiplie les publications sur son réseau social X pour le soutenir. Difficile d’ailleurs, d’estimer le montant des dons du Sud-Africain, tant ses activités sont diverses. L’ancien directeur des opérations de PayPal, David Sacks et les cofondateurs de Gemini, Tyler et Cameron Winklevoss ont également manifesté leur soutien envers Donald Trump. 

Un président «pro-bitcoin»

Des soutiens précieux, qui ont aussi, pour certains, mis la main à la poche pour financer les campagnes des deux candidats. Kamala Harris a ainsi reçu 23,7 millions de dollars de la part de Michael Bloomberg, homme d’affaires et ancien maire de New York et 20,8 millions de dollars de Reid Hoffman, l’un des fondateurs de LinkedIn, selon Forbes . Les entreprises ont, elles aussi, déboursé de coquettes sommes pour les têtes d’affiche, selon l’entreprise Quiver Quantitative, spécialisée dans la collecte de données. D’après les chiffres arrêtés à fin septembre, Kamala Harris aurait reçu près d’1,5 million de dollars par Google, 740.000 dollars par Microsoft et des dizaines de milliers de dollars par Apple, Oracle, Nvidia, Netflix, Amazon ou Facebook.

Si le secteur de la tech penche en faveur de la candidate démocrate, Donald Trump récolte, lui, les dons du secteur aérien. American Airlines lui a ainsi fourni la somme de 134.000 dollars, en plus des donations de Boeing (qui a également participé à la campagne de Kamala Harris), United Airlines et Delta Airlines. Pour récupérer des électeurs proches des nouvelles technologies, l’ancien président des États-Unis a ciblé les aficionados des cryptomonnaies. En juillet dernier, il se présentait comme le «président pro-innovation et pro-bitcoin dont l’Amérique a besoin». «Le bitcoin représente la liberté, la souveraineté et l’indépendance vis-à-vis de la coercition gouvernementale et du contrôle de l’administration Biden-Harris», a affirmé le candidat républicain. Pourtant, en 2019, Donald Trump montrait une certaine défiance, déclarant ne pas être «fan du bitcoin et des autres cryptomonnaies, qui ne sont pas de l’argent, et dont la valeur est très volatile et basée sur du vide»