«Je n’ai jamais été violent de ma vie» : à son procès, Stéphane Plaza conteste les accusations de ses ex-compagnes

«Je n’ai jamais été violent de ma vie» : à son procès, Stéphane Plaza conteste les accusations de ses ex-compagnes

Deux ex-compagnes de Stéphane Plaza accusent l’animateur de violences conjugales.  JOEL SAGET / AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - L’animateur vedette est jugé ce jeudi à Paris pour des «violences habituelles» à l’encontre de deux ex-compagnes. À la barre, il s’est exprimé pour la première fois, rejetant avec force ces accusations.

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Face aux accusations de violences conjugales, les premiers mots de Stéphane Plaza à la barre sont sans détour : «C’est une calomnie.» D’un ton assuré, l’animateur vedette de M6 accusé par deux anciennes compagnes d’avoir été agressif physiquement et psychologiquement affirme n’avoir «jamais été violent de [s]a vie, je ne le serai jamais avec qui que ce soit. Je suis loin d’être parfait, j’ai des failles mais je ne suis pas une mauvaise personne», a-t-il déclamé devant le tribunal correctionnel de Paris ce jeudi. 

En ce début d’après-midi, la salle d’audience est comble. Le public s’est massé pour venir écouter les explications du présentateur de 54 ans qui avait manqué la précédente audience du 28 août en raison de ses «fragilités psychologiques». Les deux plaignantes, Amandine B. et Paola R., sont également présentes. Assises côte à côte derrière le prévenu, elles l’écoutent patiemment avant d’être à leur tour appelées à la barre dans le courant de l’après-midi.

«Humiliations, menaces, violences verbales»

Au cours de l’enquête, Amandine B. a raconté plusieurs épisodes de violences, dont un au printemps 2022. Selon son récit, Stéphane Plaza lui tord les doigts d’une main. Bilan : deux luxations et un arrachement osseux des doigts. Il l’attrape ensuite par le col, la plaque contre le mur, presse son avant-bras sur sa gorge et crie : «Si tu ne sais pas ce qu’est la souffrance, maintenant tu vas le savoir.» Quelques jours plus tard, la quadragénaire tente de faire prendre conscience de la gravité des faits à son compagnon en lui envoyant les conclusions du médecin par texto. Réponse : «Quelle force j’ai, on dirait Hulk.» Puis : «Tu me pousses à bout, et je pète un plomb, voilà la réalité. L’homme le plus violent du monde. Je t’embrasse tendrement.» 

Paola a de son côté décrit «un comportement changeant» de Stéphane Plaza : paroles douces le soir, insultes le matin… «Vieille pute ! Bimbo !», lui dit-il notamment quand elle a recours à une augmentation mammaire pour davantage lui plaire. Elle affirme aussi avoir été mordue à une cuisse et une épaule.

Stéphane Plaza encourt dix ans de prison et 150.000 euros d’amende. Les accusations contre lui ont été lancées en septembre 2023 avec la publication par Mediapart des témoignages de ces femmes qui dénonçaient des «humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques». Le journal d’investigation évoquait aussi des «comportements problématiques» de la part de l’animateur dans le cadre professionnel. Le parquet avait ouvert une enquête pour violences conjugales peu après, à la suite de la réception de courriers des deux ex-compagnes de l’animateur.

Immédiatement après, Stéphane Plaza avait annoncé avoir déposé une plainte visant les deux femmes trois mois plus tôt pour harcèlement et cyberharcèlement. Cette plainte a été classée sans suite au motif que l’auteur de l’infraction est «inconnu», a annoncé le tribunal lors de l’audience ce jeudi matin. Mais la défense a déposé une autre plainte, pour cette fois obtenir la saisine d’un juge d’instruction.