« Heureusement qu’on a déposé plainte. » Pour la première fois, la femme qui a permis l’interpellation de Dominique Pelicot après avoir filmé sous les jupes de clientes du magasin Leclerc de Carpentras (Vaucluse), parle. Dans une interview accordée à BFMTV, elle se souvient de ce 12 septembre 2020, où tout a basculé pour elle, mais surtout pour Gisèle Pelicot.
Après avoir filmé sous les jupes de trois femmes, et alors qu’il est en train de récidiver auprès d’une quatrième victime, Nathalie, qui témoigne aujourd’hui, Dominique Pelicot est apostrophé par un vigile dans les rayons. « Il était en train de filmer sous votre robe ! Vous portez plainte ? », lance l’agent de sécurité à Nathalie. Par la suite, Dominique Pelicot est placé en garde à vue, son matériel informatique saisi, et l’affaire des viols de Mazan révélée au grand jour.
« La robe que je portais ce jour-là, je l'ai jetée »
Nathalie se souvient de cette journée au supermarché. « Il faisait son petit malheureux, l’air de dire “mais je n’ai rien fait”. Il avait quand même, je trouve, une attitude de victime », raconte-t-elle à nos confrères. Lorsqu’elle apprend ensuite l’ampleur de l’affaire, elle tombe des nues. « Pendant au moins deux ans, si ce n’est pas plus, je n’ai plus fait mes courses en robe. Et la robe que je portais ce jour-là, je l’ai jetée », confie Nathalie.
En partie grâce à la plainte de Nathalie, invitée à se rendre au commissariat par le vigile du Leclerc, 51 hommes comparaissent depuis le début du mois de septembre 2024 au palais de justice d’Avignon pour avoir violé à son insu Gisèle, la femme de Dominique Pelicot. Pour l’heure, Nathalie n’a jamais rencontré Gisèle Pelicot. Elle indique toutefois qu’elle se rendra peut-être à une audience pour la soutenir.