Les intentions de recrutement sont en baisse de 12,5% en 2025, selon France Travail

Les intentions de recrutements au sein des entreprises en France sont en baisse de 12,5% en 2025, par rapport à 2024, selon une enquête annuelle de France Travail publiée vendredi 11 avril et que franceinfo a pu consulter.

Dans le détail, on compte "2,4 millions d'embauches potentielles" cette année contre près de "2,8 millions" en 2024. Cette baisse des projets de recrutements "concerne tous les secteurs", selon l'enquête. Ainsi dans le domaine de la construction on enregistre une baisse de 22%, -8,4% dans les services aux particuliers. "Avec un million de projets, en baisse de 8,4% entre 2024 et 2025, le secteur des services aux particuliers demeure le premier recruteur, soit 41,2% des intentions d’embauche".

Parmi les 217 métiers retenus dans l’enquête, "seule une vingtaine connaissent une évolution positive du volume de projets de recrutement, dont les infirmiers et sages-femmes (+4,9%), les aides-soignants (+3,9%), ou les agents de service hospitalier (+1,1%)", détaille l'étude de France Travail.

En 2025, 43,8% des projets de recrutement anticipés correspondent à des CDI

En 2025, "50,1% des projets d’embauches sont jugés difficiles par les employeurs", mais ce chiffre est en "diminution de 7,3 points par rapport à 2024". Dans le détail, les métiers agricoles "font partie des métiers les plus recherchés avec 92 900 projets de recrutement d’agriculteurs et 86 300 projets de recrutement" s'agissant des "viticulteurs-arboriculteurs". Dans ce domaine, à noter que "la très grande majorité de ces intentions d’embauche est saisonnière". Les projets d'embauche sont élevés également dans "les métiers de l'hôtellerie-restauration, 107 800 pour les serveurs et 103 400 pour les aides de cuisine et 56 800 pour les cuisiniers".  

Des métiers du soin et de l’accompagnement comme les "aides à domicile, aides-soignants, infirmiers et sages-femmes" font face à une forte demande d'embauches avec "des difficultés de recrutement supérieures à la moyenne". En 2025, "43,8% des projets de recrutement anticipés correspondent à des CDI, soit une proportion en hausse par rapport à celle de l’année 2024 (+5,5 points)". Pour résoudre les difficultés de recrutement, 84% des entreprises ont envisagé en 2024 de "faire appel à France Travail", 76% "de former des candidats venant de l'extérieur, et 65% "de rendre l'offre plus attractive"

En 2024, les difficultés de recrutement étaient "principalement attribuées à des problèmes de candidatures : 75% des établissements mentionnent des candidatures inadéquates et 68% un nombre de candidatures insuffisantes". Par ailleurs, "un peu plus de la moitié des employeurs déclarant avoir reçu des candidatures inadéquates citent le manque de compétences techniques, en particulier dans l’industrie, la construction et le commerce et la réparation automobile"



*Méthodologie : L’enquête Besoins en Main-d’œuvre (BMO) est une initiative de France Travail, réalisée avec l’ensemble des directions régionales et le concours du Crédoc. L’enquête BMO 2025 a été réalisée entre octobre et décembre 2024 dans les 13 régions métropolitaines et 5 départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte). Sur les 2 419 049 établissements entrant dans le champ de l’enquête, 1 786 449 ont ainsi été interrogés, par voie postale, web ou téléphonique. Au global, 445 932 réponses ont été collectées.