Le sidérurgiste ArcelorMittal compte supprimer plus de 600 postes dans sept sites en France

L'ex-numéro 1 mondial de l'acier passe à l'acte et annonce qu'il va bien supprimer des postes dans sept sites du nord et de l'ouest de la France. ArcelorMittal invoque "la compétitivité de l'acier en Europe" et confirme le transfert vers l'Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens. Le site sidérurgique de Florange, qui compte encore 2000 salariés, sera impacté par la destruction des emplois. Une centaine de postes seront supprimés selon nos informations.

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Le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé mercredi 23 avril 2025 en comité social et économique extraordinaire à Paris qu'il supprime "environ 600 postes" dans sept sites du nord et de l'ouest de la France. Il a motivé son intention aux syndicats "en raison du manque de compétitivité de l'acier en Europe et d'un transfert vers l'Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens" selon une déclaration de la direction du groupe à l'AFP.

Selon nos informations, le nombre total de postes supprimés sur les sites de Dunkerque (Nord), Florange (Moselle), Basse-Indre (Loire-Atlantique), Mardyck (Nord), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise), qui forment le "cluster nord" d'ArcelorMittal France, est de 636. Le détail des postes supprimés et leur répartition seront connus jeudi 24 avril 2025 lors de comités d'établissements locaux. À Florange, les débats s'annoncent houleux selon Jérôme Baron, secrétaire CFDT et élu au CSE central : "on ne s'attendait pas à autant de postes supprimés, la direction nous a joué un sale tour".

Une centaine de postes supprimés à Florange

Selon nos informations, une centaine de postes seront supprimés en Moselle, et pas uniquement dans les fonctions support. La moitié des suppressions concernerait des postes en production, notamment sur les lignes de laminage à froid d'acier pour l'emballage. "Notre réaction sera à la hauteur du désastre humain qui se profile" confie un autre responsable syndical mosellan.

Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, la direction d'ArcelorMittal France écrit qu'elle "a déjà mis en œuvre toutes les mesures possibles d'adaptation à court terme, mais l'entreprise doit maintenant envisager des mesures de réorganisation pour adapter son activité au nouveau contexte du marché et assurer sa compétitivité future (...) ArcelorMittal France Nord mesure l'impact que cette réorganisation pourrait avoir sur ses salariés et s'engage à donner rapidement de la visibilité sur les mesures qui seraient mises en œuvre pour soutenir chacun des salariés concernés".

En 2013, l'arrêt des hauts-fourneaux d'Hayange, de l'aciérie et de la coulée continue de Serémange avait entrainé la destruction de 629 emplois. Le groupe ArcelorMittal comptait début 2025 un peu moins de 2000 salariés sur ses sites mosellans.