Les derniers jours de Roger Federer, de Geoff Dyer: éloge de la finitude

Beau programme. «Pointer au chômage, dévorer des livres, écouter de la musique, aller au cinéma et boire des bières.» En résumé, telle aura été la vie de Geoff Dyer. Il s’intéresse un peu à tout, essentiellement à ce qui finit. Il aime les œuvres tardives, les sportifs en bout de course. Que le premier chapitre concerne The Enddes Doors n’étonnera donc personne. Dyer, la gentille soixantaine, effectue un tour de piste. C’est un festival de culture et de drôlerie. Le journaliste du New Yorker possède un sens rare de la digression flâneuse, qui n’est pas sans rappeler Bernard Frank, un Frank qui se passionnerait pour le tennis et le jazz.

Les chapitres oscillent de «Brève rencontre» à la poétesse Louise Glück, sautent de Nietzsche à Turner. Bob Dylan a droit à de longs dégagements. L’auteur confie ses lacunes. Il n’a jamais pu terminer L’Homme sans qualités,Les Frères Karamazov, Les Ambassadeurs, Le Bruit et la Fureur. Apparemment, Ulysse ne l’a pas rebuté. L’ancien étudiant à Oxford, longtemps…

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