DIRECT. Cyclone Chido à Mayotte : les habitants attendent encore de l'aide après le départ d'Emmanuel Macron

"On a soif. On a faim." Les habitants de Mayotte s'impatientent face à une aide qui arrive au compte-gouttes, samedi 21 décembre, au lendemain du départ du chef de l'Etat, Emmanuel Macron. Vendredi soir, le président a promis le raccordement au moins partiel des foyers à l'eau dès samedi, après avoir été confronté pendant deux jours à la détresse des Mahorais du fait du passage dévastateur du cyclone Chido. "La priorité des priorités, c'est le combat pour l'eau potable, l'eau de consommation", a affirmé le chef de l'Etat, face au risque de déshydratation qui menace les sinistrés isolés et parfois privés d'eau potable et de nourriture. Emmanuel Macron a assuré auprès de plusieurs médias locaux parer à "l'urgence", mais il a également averti que "pendant des mois, Mayotte ne vivra pas en situation normale". Suivez notre direct. 

Environ 600 000 litres d'eau distribués chaque jour. "Déjà 80 tonnes d'alimentation et 50 tonnes d'eau ont été distribuées dans neuf communes hier", a déclaré le ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau sur X, assurant que "tout est mis en place pour permettre de distribuer 600 000 litres d'eau par jour". Cela représente un peu moins de deux litres par personne, dans un territoire où il fait actuellement plus de 30 degrés. Samedi, 50 volontaires supplémentaires de la Croix-Rouge française décolleront de la métropole pour rallier Mayotte.

Certaines écoles resteront fermées le 13 janvier. Les écoles ne pourront pas toutes rouvrir à la rentrée du 13 janvier, a notamment prévenu le président dans un entretien aux médias mahorais, dont Mayotte La 1ère. "On veut pouvoir apporter une solution à toutes les familles" à cette date, a-t-il assuré vendredi, évoquant notamment la scolarisation d'élèves à La Réunion voisine.

Un bilan encore très provisoire. Six jours après le passage du cyclone Chido, le bilan provisoire s'élève à 35 morts et quelque 2 500 blessés, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. "Il est vraisemblable qu'il y ait beaucoup plus de victimes", a reconnu Emmanuel Macron, rappelant qu'une mission avait été diligentée pour établir un bilan exact.

Polémique autour des propos d'Emmanuel Macron. "Si c'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !", a lancé le président jeudi, au milieu de la foule qui criait sa colère et son désespoir. Des propos qui lui ont valu de vives critiques de l'opposition à Paris. Le chef de l'Etat a réagi à cette polémique en affirmant avoir répondu à des "gens" du Rassemblement national qui "insultaient la France (...) en disant on ne fait rien".