Agression de Prisca Thevenot : trois mineurs mis en examen
Après l’arrestation mercredi dernier de quatre personnes suspectées d’avoir agressé Prisca Thevenot et son équipe à Meudon dans les Hauts-de-Seine, le parquet de Nanterre a indiqué au Figaro que trois d’entre elles, toutes mineures, ont été mises en examen pour «violences aggravées par la réunion et l'usage d'une arme» dans la nuit du 11 au 12 juillet. L’un d’entre eux a aussi été mis en examen du chef de «violence sans incapacité en réunion». Le ministère public a requis la détention provisoire pour les trois mineurs présentés.
Casiers judiciaires et autres mises en examen
Le casier judiciaire de deux des mineurs nés en 2007 ne porte pas trace de condamnations, nous a précisé le parquet de Nanterre. Le premier a été placé sous contrôle judiciaire avec ordonnance de placement provisoire et placement dans une unité éducative d'hébergement collectif ( UEHC) et le second a été placé sous contrôle judiciaire avec ordonnance de placement provisoire et placement dans une unité éducative d'hébergement collectif (UEHC). Il a interdiction de quitter le territoire national, de se rendre à Meudon, de détenir une arme, d’entrer en contact avec les victimes, de fréquenter les co-auteurs et obligation de répondre aux convocations judiciaires et se soumettre aux mesures de l'unité éducative en milieu ouvert. Toujours selon nos informations, le troisième mineur né en 2006 a été jugé à deux reprises pour usage illicite de produits stupéfiants. Il avait fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire. Il a été placé sous mandat de dépôt.
À ces mises en examen s’ajoutent celles d’un majeur et d’un mineur dans le cadre d’une qui avait été ouverte vendredi 5 juillet des chefs de «violences aggravées par la réunion, arme et par majeur agissant avec l'aide d'un mineur suivi d'incapacité supérieure à 8 jours pour le militant souffrant d'une ITT de 30 jours», «violences sur un élu public sans incapacité» au préjudice de Prisca Thevenot, «violences commises en réunion sans incapacité sur le militant non blessé» et enfin «violences commises sur un élu public et avec arme ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours ainsi que des dégradations graves» concernant la suppléante de Prisca Thevenot, Virginie Lanlo. Le majeur se trouve actuellement en détention provisoire. Né en 2004, le majeur mis en cause a été condamné deux fois, l'une pour trafic de stupéfiants, l'autre pour conduite sans permis et recel. Le mineur a été placé sous contrôle judiciaire avec placement en centre éducatif fermé, selon nos informations. Né en 2007, il a été jugé à deux reprises pour un vol en réunion et un port d'arme.
Prisca Thevenot et son équipe avaient été agressés lors d’une opération de collage d'affiches et avaient été pris à partie par une vingtaine de personnes. Si la ministre n'a pas été touchée, sa collaboratrice et un militant avaient été blessés et transportés à l'hôpital.