Les Trois Jours du Condor, Les Hommes du Président, Out of Africa... Robert Redford en cinq rôles qui ont fait sa légende

Au cinéma, les héros ne meurent jamais. Alors que Robert Redford vient de mourir, à l’âge de 89 ans, voici un florilège de quelques-uns de ses meilleurs films. Qu’il ait été pilleur de banques (Butch Cassidy et le Kid), espion de la CIA (Les Trois Jours du Condor), journaliste d’investigation avec Dustin Hoffman (Les Hommes du Président), chasseur de fauves (Out of Africa ) ou navigateur solitaire perdu au milieu des océans (All is Lost), son talent a toujours éclaté à l’écran.

Butch Cassidy et le Kid (1969)

Après des années de vache maigre, Robert Redford accède à la célébrité en dégainant son revolver en même temps que Paul Newman. Dans le western de George Roy Hill, les deux hommes incarnent des braqueurs de banque. Redford devient aussi populaire que son partenaire, avec qui il refera les quatre cents coups, quatre ans plus tard, dans L’Arnaque .

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Les Trois Jours du Condor (1975)

Un jeune homme joue les petites mains pour une antenne de la CIA. Joseph Turner (Robert Redford) quitte son bureau un instant pour acheter un sandwich. À son retour, tous ses collègues ont été massacrés. Il veut comprendre. Il sait qu’il peut être la prochaine victime. L’ombre d’un barbouze, Joubert (l’exceptionnel Max von Sydow), plane autour de lui. Il est la proie de différents groupuscules d’espionnage et de contre-espionnage… Un des meilleurs films de Sydney Pollack, la bonne fée de Redford, qui le fera tourner à sept reprises. L’acteur est parfait dans le rôle d’un homme pur jeté dans une fosse aux lions.

Les Hommes du Président (1976)

L’affaire du Watergate avait ébranlé le monde et entraîné la chute de Nixon deux ans avant. Sous la baguette d’Alan J. Pakula, Robert Redford et Dustin Hoffman font revivre la minutieuse enquête qui les mena à dénoncer les soutiens républicains du président des États-Unis en fonction, Richard Milhous Nixon, pour déstabiliser leurs adversaires démocrates. Les scènes de Redford, des rendez-vous donnés dans des parkings angoissants, méritent de rentrer dans les meilleures anthologies du 7e art. À voir et à revoir pour saisir le monde années 1970.

Out of Africa (1985)

Il lui fallait du grand spectacle. Et de grands sentiments. Auréolé du succès de TootsieSydney Pollack se penche sur le scénario d’Out of Africa, l’adaptation du roman autobiographique La Ferme africaine de Karen Blixen, publié en 1937. L’histoire d’amour entre Karen (Meryl Streep) et Denys magnifiée par la photographie de David Watkin et la musique de John Barry deviendra un monument, récompensé par sept statuettes aux Oscars.

All is Lost (2013)

« Je voulais que le spectateur parvienne à oublier la star tout en songeant qu’il croit connaître cet homme perdu en plein océan… » En 2013, le réalisateur J. C. Chandor, son cadet de quarante ans, propose au comédien un rôle de navigateur en plein naufrage. Un sabbat d’embruns l’attend, une lutte avec son destin. Peut-être l’un des meilleurs rôles de l’archange de Hollywood, qui tombe ici en enfer.

À cette occasion, J. C. Chandor s’était confié au Figaro  : « Robert Redford a toujours eu une relation compliquée avec le métier d’acteur. Jeune, il voulait être peintre et il y a encore une part de lui qui pense que tout a été trop facile. Bien sûr, maintenant qu’il regarde en arrière, il se rend compte que sa carrière, avec ses choix et ses convictions, n’a pas été si évidente. Combien d’acteurs, après cinquante ans de cinéma, ont su maintenir autant de mystère et de désir ? »