«Je pensais qu'ils allaient nous torturer»: paroles de conscrits russes capturés dans la région de Koursk lors de l’offensive ukrainienne

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Des conscrits russes, capturés par l'armée ukrainienne dans la région de Koursk, sont filmés, samedi, dans une cellule d'un centre de détention pour prisonniers de guerre. Olga Ivashchenko/Le Figaro

REPORTAGE - Le Figaro a rencontré plusieurs de ces jeunes prisonniers que les autorités de Kiev comptent échanger contre leurs soldats détenus par Moscou.

Envoyée spéciale dans la région de Soumy

Il ne restait que deux mois à Igor et Dmitri avant de finir leur service militaire, obligatoire en Russie pour les garçons de plus de 18 ans. Mais l’incursion à Koursk les a pris par surprise. Le 6 août, postés à la frontière ukrainienne, les deux jeunes hommes, ayant reçu l’ordre de battre en retraite, ont fui, paniqués, sans leurs armes ni leurs téléphones. « Nous avons couru sous les tirs à travers les champs de maïs jusqu’à une maison abandonnée. Là, on a attendu dix jours en mangeant des conserves », raconte Dmitri, ce conscrit de 20 ans aux traits juvéniles dont le prénom a été modifié. « Quand on a entendu une voiture arriver, on s’est dit que c’en était fini pour nous, murmure ce jeune originaire de Sibérie, la voix tremblotante, mais les Ukrainiens nous ont proposé de nous rendre. On n’y a pas réfléchi à deux fois. »

Les poignets des deux hommes, qui semblent à peine sortis de l’adolescence, portent…

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