Fillette tuée sur un passage piéton à Vallauris : le jeune motard reste sous contrôle judiciaire
Le motard, auteur de l'accident dans lequel une fillette de sept ans qui traversait sur un passage piéton a trouvé la mort, le 29 août, à Vallauris (Alpes-Maritimes), a été maintenu, mercredi, en liberté sous contrôle judiciaire. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé le choix opéré par le juge des libertés et de la détention de ne pas le placer en détention provisoire.
Mardi, le parquet général avait requis son incarcération. «Il a fait fi de toutes les règles et il peut recommencer», avait estimé l'avocat général Jean-François Varaldi. Le motard, un étudiant en informatique de 19 ans, est accusé d'avoir dépassé une file de voitures de manière non réglementaire et d'avoir percuté, en faisant une roue arrière, Kamilya, sept ans, qui traversait sur un passage piéton avec son frère de 11 ans. La fillette est morte peu après. Bien inséré, sans antécédent judiciaire, l’étudiant n'avait, du reste, consommé ni alcool ni stupéfiants, et conduisait avec permis et assurance au moment du drame. Sans doute la cour a-t-elle été sensible à ce profil, bien loin de l’image du délinquant sans foi ni loi, s’adonnant au rodéo urbain, présenté dans certaines chroniques médiatiques.
«Des mesures de sûreté suffisantes»
En outre, dans son arrêt, la cour relève que «les éléments essentiels ont déjà été recueillis - images de vidéosurveillance, témoignages, relevé des communications» et le jeune mis en examen «ne peut pas interférer sur l'exploitation de ces éléments». Pour les magistrats, il n'est «pas démontré qu'il est en capacité de réitérer les faits, ni d'exercer des pressions sur d'éventuels témoins». Les interdictions et obligations définies dans le cadre du contrôle judiciaire, à savoir ne pas quitter les Alpes-Maritimes, pointer au commissariat d’Antibes toutes les deux semaines, ne pas se rendre à Vallauris, ne pas entrer en contact avec la famille de la victime et s'abstenir de conduire tout véhicule à moteur sont analysées par la cour comme «des mesures de sûreté suffisantes».