La cause environnementale, un fil rouge du pontificat de François

Le souverain pontife prône dans son encyclique publiée en 2015, une écologie "intégrale". Selon lui, les crises climatique et sociale sont liées. "Le cri de la terre et le cri des pauvres ne peuvent plus attendre", écrit, par exemple, François dans cette encyclique qui lance un débat au niveau mondial, avec des commentaires jusque dans les revues scientifiques. C'est inédit à l'époque, à quelques mois de la COP 21 de Paris.

"Jamais l'humanité n'a autant maltraité notre maison", dénonce le pape. Un combat que le pape François n'a jamais abandonné, de ses discours alarmistes devant les dirigeants mondiaux, à une encontre avec des opposants de Total en Ouganda, en passant par une charge contre les fidèles climatosceptiques. Il va même jusqu'à proner la "radicalité" dans le militantisme écologique. Il y a moins d'un an, il appelait de nouveau à agir, sur fond d'images de glacier qui s'effondrent et de réfugiés climatiques.

Des diocèses se désengagent des énergies fossiles

Cet engagement a bien eu quelques effets concrets. D'abord, selon de nombreux observateurs, ces prises de position ont influencé les négociations sur le climat, en particulier celles de la COP 21 de Paris. Sous le pontificat de François, de nombreux diocèses ont aussi coupé leurs investissement dans les énergies fossiles : aux États-Unis, en Irlande, au Canada ou en France, ce qui représente plusieurs milliards de dollars. Et puis, plus symbolique, mais c'était une première, François embarquait depuis quelques mois pendant ses apparitions publiques dans une papamobile 100% électrique.