C’est une réalité plus inquiétante que jamais sur le plan sociétal, judiciaire et sécuritaire. Les atrocités du terrorisme islamiste se succèdent depuis 2012 et, en dépit des lourdes sanctions encourues, des mineurs, garçons et filles, continuent à adhérer à l’islam radical avant de basculer dans des projets terroristes. Comme le prouvent depuis le 1er janvier les mises en examen de dix adolescents âgés de 14 à 17 ans (dont deux pour leur rôle indirect dans l’attentat d’Arras). Et le fait que les trois projets d’attentat déjoués depuis le début de l’année impliquent tous des mineurs.
100 condamnations de mineurs
Le phénomène n’est certes pas nouveau. Il remonte au moins au début des années 2010, et même peut-être un peu plus tôt, et cette présence massive et systématique de très jeunes gens dans de tels dossiers est même l’une des spécificités du terrorisme islamiste. Au cours de la seule année 2016, à l’époque où les recruteurs de l’État islamique - et notamment Rachid Kassim - ciblaient les adolescents restés en France…