Corée du Nord : Pyongyang dit avoir lancé avec succès un satellite, Séoul suspend un accord
La Corée du Sud a partiellement suspendu, mercredi 22 novembre, un accord militaire avec la Corée du Nord, qui a affirmé avoir mis en orbite un satellite espion en violation des résolutions de l'ONU. Une fusée qui a décollé mardi soir a suivi la trajectoire prévue "et est parvenue à mettre le satellite Malligyong-1 sur son orbite", a déclaré l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
La Corée du Nord prévoit de lancer d'autres satellites "dans un court laps de temps" afin de renforcer ses capacités de surveillance de la Corée du Sud, a ajouté KCNA. "Le lancement d'un satellite de reconnaissance est un droit légitime de la République populaire démocratique de Corée pour renforcer ses capacités d'autodéfense", a souligné l'agence alors que le pays s'estime menacé par la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Séoul et Tokyo ne peuvent confirmer la mise en orbite
L'état-major de l'armée sud-coréenne a précisé qu'il analysait ce lancement, et ne pouvait pas pour l'instant confirmer que le satellite avait bien été placé en orbite. Le Japon a également affirmé qu'il ne pouvait confirmer "à ce stade" sa mise en orbite. Le ministère japonais de la Défense "est en train d'analyser" le lancement nord-coréen, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement nippon, ajoutant que le développement rapide par Pyongyang de "ses technologies liées aux missiles et ses capacités opérationnelles" ne devait être ni "toléré" ni "négligé".
"N'importe quel lancement par la Corée du Nord qui se sert de la technologie de missiles balistiques est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité" des Nations unies, a souligné un porte-parole du chef de l'ONU Antonio Guterres. Ce tir est "une violation flagrante de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, augmente les tensions et risque de déstabiliser la région et au-delà", a réagi la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
De son côté, la Chine a appelé à la mesure. "Toutes les parties concernées doivent rester calmes, faire preuve de retenue (...) et faire davantage de choses propices à l'apaisement des tensions", a réagi une porte-parole de la diplomatie chinoise.