«Je serai fier de nourrir les Français»: ces jeunes déterminés à devenir agriculteurs

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Un jeune agriculteur sur le toit d’un tracteur lors du blocage de l’autoroute A35, proche de Strasbourg, le mardi 30 janvier. FREDERICK FLORIN/AFP

DÉCRYPTAGE - Malgré les difficultés financières, qui ont entraîné une baisse considérable des effectifs, certains souhaitent s’engager dans la filière.

«C’est un mélange de passion, de fierté et de transmission.» Lorsque Louis, 19 ans, tente d’expliquer la raison pour laquelle il souhaite devenir agriculteur, il peine à trouver les mots justes. «C’est comme ça, ça s’est imposé à moi. J’ai grandi là-dedans et ça continue de me faire rêver», dit-il fièrement. Un désir intact qui détonne avec le mal-être paysan et la crise actuelle du monde agricole, en proie au découragement, aux suicides, à la concurrence déloyale, au millefeuille de normes européennes, aux prix de vente écrasés, à l’étau des impératifs écologiques.

Fils de paysan de Saône-et-Loire, Louis poursuit sa deuxième année de BTS analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole (ACSE), en alternance avec deux exploitations bovines.  «Ce que j’apprécie, c’est être dehors auprès des animaux et travailler comme je l’entends», explique-t-il. Au moment de s’orienter, l’étudiant avait bien sûr songé à d’autres métiers. «Menuisier, paysagiste ou même prof d’histoire… J’aurais pu…

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