Milan-San Remo : Van der Poel «Monumental», les Français hors du coup...Les tops et flops
Tops
Mathieu van der Poel «Monumental»
Il n’avait qu’une mission : suivre Tadej Pogacar. Et il l’a remplie à merveille. Mathieu van der Poel (Alpecin - Deceuninck) a été le seul – avec Filippo Ganna – à pouvoir suivre l’attaque foudroyante du Slovène dans la Cipressa et ses différentes accélérations dans le Poggio. L’ex-champion du Monde s’est même payé le luxe de contrer le dernier vainqueur du Tour de France dans les derniers hectomètres de l’ultime montée. Dans le sprint final, qu’il a abordé en tête – la pire position...normalement –, il n’a fait qu’une bouchée de ses deux adversaires pour s’imposer facilement, avec plusieurs vélos d’avance. Une victoire presque inespérée tant il semblait surpris et ému au moment de lever les bras. Un succès acquis en champion !
Tadej Pogacar, l’audacieux
Il a presque créé l’impossible : faire exploser le peloton dès la Cipressa. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates - XRG) – qui n’avait pas réussi à faire la différence dans le Poggio ces dernières années – a déclenché les hostilités de plus loin, à près de 25 kilomètres du but, dans l’espoir d’inscrire (enfin) son nom au palmarès de la «Primavera». Sur sa première attaque, le Slovène est parvenu à s’isoler en compagnie de Mathieu van der Poel et de Filippo Ganna. Restait ensuite à partir tout seul. Dans le Poggio, il a multiplié les offensives pour se débarrasser de ses deux adversaires. L’Italien a cédé mais le Néerlandais – qui a malgré tout montré un petit signe de faiblesse à un moment – n’a pas été distancé. Au sprint, il a été battu par plus fort, terminant troisième sur trois. Dommage pour le champion du Monde qui aurait peut-être mérité mieux au vu de son panache.
Filippo Ganna a (presque) réussi son coup
En grande forme, Filippo Ganna était l’un des (grands) prétendants à la victoire ce samedi après-midi. Et il a répondu présent. Alors qu’il aurait pu se contenter de faire rouler son équipe au moment de la première attaque de Tadej Pogacar, dans la Cipressa, le coureur d’INEOS Grenadiers a pris ses responsabilités en prenant sa roue. S’il a ensuite été mis en difficulté sur le sommet, puis dans le Poggio, il n’a jamais rien lâché. Il est finalement revenu sur les deux hommes de tête à la flamme rouge, au prix d’un effort considérable, pour se mêler au sprint pour la victoire. Malheureusement pour lui, il est tombé sur un Mathieu van der Poel surpuissant dans les derniers hectomètres. Il termine deuxième. Avec les honneurs.
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Flops
Tom Piddock aux abonnés absents
Après les Strade Bianche – où il a été le seul à concurrencer (un peu) Tadej Pogacar –, Tom Piddock (Q36.5 Pro Cycling Team) faisait partie des favoris au départ. Mais quand Tadej Pogacar a tout fait exploser dans la Cipressa, le Britannique était aux abonnés absents. A-t-il connu un problème mécanique ou a-t-il été ralenti par une chute ? Pour le moment, on ne le sait pas. Il n’en reste pas moins qu’il n’a pas joué les premiers rôles comme on pouvait s’y attendre. Il termine à une anonyme 40e place, dernier du peloton.
Les Français hors du coup
29e. Le premier Français – Quentin Pacher (Groupama - FDJ) – a terminé loin ce samedi après-midi. Un résultat décevant qui reflète le niveau des Tricolores sur la «Classissima», jamais en capacité de se mêler aux premières places et encore moins à la victoire. On a eu de l’espoir quand on a vu Romain Grégoire tenter de s’accrocher à l’attaque de Tadej Pogacar dans la Cipressa, mais le jeune puncheur de la Groupama - FDJ a ensuite explosé. Julian Alaphilppe, lauréat de l’épreuve en 2019, et dont on pouvait espérer une bonne place n’a pas existé, terminant 42e à 47’’ du vainqueur. Une course à oublier pour les Français.