Des concerts de Bob Vylan déprogrammés après leurs propos anti-Israël
Le duo de rappeurs britanniques Bob Vylan, au centre d'une polémique depuis des propos anti-Israël tenus au festival de Glastonbury le 28 juin, commence à être déprogrammé de plusieurs concerts en Europe. Ils ne se produiront finalement pas à Manchester, ce week-end, ni dans certaines villes d’Allemagne, en septembre.
«Les deux musiciens ont l’interdiction de jouer au Radar festival de Manchester, prévu ce week-end», ont écrit sobrement les organisateurs sur les réseaux sociaux, sans préciser les raisons de ce désistement. La nouvelle tête d’affiche sera dévoilée prochainement, indique le site Web du festival, qui se déroule au Victoria Warehouse de vendredi à dimanche.
Passer la publicité« Le silence n’est pas une option. Tout ira bien, le peuple palestinien souffre. Manchester, nous reviendrons », a réagi Bob Vylan sur Instagram tout en partageant le communiqué du festival. Le groupe britannique ne se produira pas non plus à Cologne, en Allemagne, où il devait assurer la première partie du groupe de punk Gogol Bordello. « Le groupe Bob Vylan ne sera pas présent en première partie au Live Music Hall le 13 septembre », indique la salle sur sa page Instagram. Le duo est programmé en première partie d’une tournée de Gogol Bordello, qui comprend huit dates dans le pays. Mardi après-midi, les sept autres salles de concert n’avaient pas encore annoncé de maintien ou de déprogrammation concernant Bob Vylan.
Cette décision a été prise « en raison du tumulte médiatique et du scandale qui ont suivi le festival de Glastonbury », indique à l'AFP une collaboratrice ne souhaitant pas être nommée. Samedi, lors de leur performance sur la scène West Holts du festival et diffusée en direct sur la BBC, l'un des deux membres de Bob Vylan a appelé la foule à scander « Mort, mort aux IDF », les forces de défense israéliennes. Le gouvernement britannique et les organisateurs du festival de Glastonbury ont fermement condamné ces propos sur lesquels la police enquête. La BBC a par ailleurs qualifié ce chant « d’antisémite ».
Les États-Unis retirent le visa du groupe
La polémique a pris une dimension internationale lundi avec la révocation par les États-Unis des visas des deux rappeurs, à quelques mois de leur tournée américaine. Le groupe de punk rap devrait se produire sur le territoire américain à une douzaine de dates à partir de fin octobre, de Denver à Los Angeles en passant par Detroit et Nashville, en première partie du chanteur américano-canadien Grandson.
Face à ces polémiques, le duo s’est exprimé sur les réseaux, en affirmant ne pas avoir souhaité « la mort des Juifs, des Arabes ou de toute autre race ou groupe de personnes ». Avant d’ajouter: « Nous sommes pour le démantèlement d’une machine militaire violente… une machine qui a détruit une grande partie de Gaza ».