"C’est une décision qui est entièrement arbitraire" et "clairement anti-israélienne", dénonce vendredi 22 novembre sur franceinfo Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, alors que la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou et l'ancien ministre de la Défense en Israël Yoav Gallant.
"La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre le Premier ministre qui gère la défense d’Israël pendant la guerre la plus terrible que l’État a connu depuis sa création", fustige l'ambassadeur. Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la CPI. "Nous sommes au stade de l'enquête. Il n'y a pas eu de décision d'inculper", précise Joshua Zarka. "La CPI qui devrait être la boussole morale de la communauté internationale est complètement cassée, selon lui. Nous sommes un pays démocratique qui est capable de mener des enquêtes indépendantes. Si des crimes ont été commis, c'est notre système juridique qui doit enquêter", insiste l'ambassadeur.
Le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif est également poursuivi. Ces mandats ont été émis "pour des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", détaille la CPI dans un communiqué. "Cette décision de mettre sur le même plan un pays démocratique et une organisation terroriste est vraiment une offense à toutes les victimes de cette guerre, quelles soient israéliennes ou palestiniennes", estime le diplomate.
Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, demande à Emmanuel Macron de ne pas appliquer le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale si Benyamin Netanyahou devait venir en France. La France doit "suivre l'exemple qui a été donné par les États-Unis, par le président américain et par d'autres pays de l'Union européenne comme la Hongrie, comme l'Autriche et la Tchéquie, qui ont déploré cette résolution", a-t-il expliqué. Le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale va en effet contraindre le Premier ministre israélien à limiter ses déplacements.