Madagascar : entre coupures d'électricité, manque d'eau potable et précarité, un nouveau rassemblement tendu entre manifestants et forces de l'ordre

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Face à face tendu entre manifestants et forces de l'ordre, ce samedi dans les rues de Tananarive, la capitale de Madagascar. Des centaines de personnes, souvent très jeunes, sont repoussées. Sur leur pancarte, on peut lire "Nous sommes pauvres, en colère et malheureux".

Deux jours plus tôt, des slogans similaires étaient déjà scandés dans les rues. Parmi les raisons de la colère, les coupures d'électricité, le manque d'eau potable et la précarité qui frappent la majorité de la population.

"Le pays va mal. Aujourd'hui, nos droits ne sont pas respectés. Le droit fondamental, c'est le droit de manifester pacifiquement, le droit de nous exprimer, le droit d'avoir de l'eau et d'électricité", a déclaré une manifestante. "On a besoin d'eau ! On a besoin d'électricité ! Les entrepreneurs n'en peuvent plus ! Les étudiants n'arrivent plus à vraiment étudier !", s'est plaint un autre manifestant.

La manifestation s'est terminée dans la violence

Des pillages ont eu lieu dans le centre de la capitale. Des voitures et des bâtiments ont été incendiés. Un couvre-feu est instauré à Tananarive et dans quatre autres villes du pays.

À Antsiranana, dans le nord de l'île, une source hospitalière parle de cinq morts après des manifestations. Le président de la République, Andry Rajoelina, est actuellement à New York.

Depuis l'Assemblée générale des Nations unies, il a annoncé avoir limogé son ministre de l'Énergie et être conscient des difficultés de la population. Mais il a également condamné les manifestations, qualifiées d'actes de déstabilisation et d'une forme de coup d'État.