Européennes: la stratégie de Jordan Bardella pour ne pas se laisser enfermer dans la caricature prorusse

Quarante ans après le défilé imaginaire des chars soviétiques sur les Champs-Élysées, les«troupes» russes s’apprêtent carrément à passer les portes de l’Élysée. Avec cette fois la bénédiction d’Emmanuel Macron, qui les a lui-même invitées. Voilà donc le patron du RN, Jordan Bardella, attendu en grande pompe, jeudi matin, avec les autres chefs de parti, pour une rencontre au «format Saint-Denis» sur la «situation en Ukraine». Ce, alors que le parti nationaliste vient pourtant d’être assimilé aux forces du Kremlin par Gabriel Attal, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. «Si vous aviez été élus en 2022, on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens», a lancé le premier ministre à Marine Le Pen, qui l’interrogeait la semaine dernière sur l’évocation, par le chef de l’État, d’un possible envoi de troupes françaises à Kiev.