PSG : «Pas content» de retrouver le Barça, Luis Enrique livre son regard sur le tirage de la Ligue des champions

Le PSG est fixé. En attendant la confection du calendrier, samedi, le tirage de la Ligue des champions a été effectué jeudi, à Monaco. Les champions d’Europe n’ont pas été gâtés, avec notamment des retrouvailles face au Barça et au Bayern, un duel face à Tottenham et des matchs face à Bilbao, Leverkusen, l’Atalanta, le Sporting, et Newcastle. «Je ne sais pas, il faut être honnête ou non ? Tout le monde a un calendrier différent, c’est un peu bizarre», a glissé Luis Enrique, visiblement pas très fan de la nouvelle formule de la C1.

Depuis l’an dernier, 36 équipes sont sur la ligne de départ. Pas de groupe mais une poule unique. Les huit premiers qualifiés pour les huitièmes, les 16 suivants en barrages et les 12 derniers éliminés. Chaque club a un calendrier différent. Ce n’est pas du goût de l’Espagnol, qui voit un manque «d’égalité». Surtout que le PSG avait déjà eu droit à un tirage corsé l’an dernier (Arsenal, Atlético, Bayern, City…). Plus ou moins dur que la saison passée ? «Pareil. À mon avis, pour analyser cela et être honnête, je dois encore attendre le tirage de la prochaine année. Et si on a la même chose, peut-être que le bouton de l’ordinateur ne marche pas (rires)», s’est amusé Luis Enrique ce vendredi, en conférence de presse, au lendemain du tirage et à la veille du déplacement à Toulouse, samedi (21h05), lors de la troisième journée de Ligue 1.

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Plus sérieusement, Luis Enrique estime que ce calendrier inégal est «un facteur important pour finir dans le Top 8», soulignant que «comme l’an dernier, c’est normal de perdre des points, des matchs, on va affronter des adversaires de haut niveau». Rappelons que les Parisiens n’avaient pris que quatre points lors des cinq premières journées en 2024-25, remportant leurs trois derniers matchs (Salzbourg, City, Stuttgart) pour passer de justesse. Ils n’avaient toutefois pas fini dans les huit premiers, passant par les barrages.

Quand tu joues face à des équipes comme le Bayern, le Barça, tu vas forcément perdre des points...

Luis Enrique

Et cette année, objectif Top 8 pour éviter ces barrages ? «Je ne sais pas quel est l’objectif. Si je vois l’an dernier, on a fait une très bonne Ligue des champions en termes de jeu. Mais quand tu joues face à des équipes comme le Bayern, le Barça, tu vas forcément perdre des points», assure le technicien des Asturies, relevant que le PSG n’aura «pas de match facile». C’est effectivement la plus grande difficulté qui attend Paris avec ce tirage très dense, très homogène. «On a pris deux des meilleures équipes du chapeau 3 et 4. On a eu de la chance dans le chapeau 2. Et on a pris deux des meilleures équipes du chapeau 1. Sur ce type de calendrier et en repensant à la saison dernière, c’est dur de gagner cinq matchs et de faire un nul pour être dans les huit premiers. On peut le faire, bien sûr, mais ce sera très dur», glisse «Lucho».

L’ex-sélectionneur espagnol a botté en touche à la question de savoir quel est l’adversaire le plus dangereux. «Aucune et toutes les équipes ! On va jouer huit matchs, quatre à la maison et quatre à l’extérieur. À la fin, il faut un certain nombre de points pour se qualifier, note-t-il. Je ne veux pas penser à une seule équipe. La vraie compétition commence lors de la phase à élimination directe. Notre objectif sera d’être là à ce moment-là. Je ne sais pas si on y sera en prenant le chemin long ou court (avec ou sans barrage, NDLR)… Mais à la fin, notre objectif est de viser à gagner la C1 à nouveau. Si c’était facile, tout le monde le ferait. Ce sera dur», jure-t-il, ajoutant avec fatalisme et un brin d’agacement que «c’est habituel pour nous d’avoir ce type de tirage».

Affronter Barcelone ? C’est un sentiment positif et négatif à la fois.

Luis Enrique

Parmi les huit affiches au menu, celle face au Barça sera sans doute la plus attendue. «C’est le match que tout le monde voulait voir», salive Nasser Al-Khelaïfi. Sauf que Luis Enrique n’est pas aussi enthousiaste que son président à l’idée de retrouver un club où il a joué et avec qui il a remporté la Ligue des champions en tant qu’entraîneur, en 2015. Il a déjà croisé les Blaugrana en quarts de l’édition 2023-24 (2-3, 4-1), une «sensation horrible».

«C’est un sentiment positif et négatif à la fois, explique-t-il en vue de ces retrouvailles avec le Barça. C’est beau de retourner à Barcelone, c’est ma maison. C’est beau de jouer le Barça, un club qui veut jouer un beau football, avec beaucoup de joueurs de qualité, un jeu très offensif. C’est toujours bien de jouer ce type de match contre ce type d’équipe. Mais en même temps, pour moi, si je dois parler de mon cœur et du fait de jouer contre le club qui m’a le plus aidé, c’est toujours difficile. Je ne suis pas content de ce match… Mais c’est un sentiment… Difficile de l’analyser.» La première journée de Ligue des champions se jouera du 16 au 18 septembre. Le dernier club à avoir remporté le trophée au moins deux fois de suite ? Le Real, entre 2016 et 2018.