«PSG galactique», «meilleure équipe du monde», «coup de massue» pour Mbappé et le Real Madrid : la presse mondiale salue le récital parisien

Mais où s’arrêtera ce PSG ? Qualifié en finale de la Coupe du monde des clubs (ce dimanche 21h, face à Chelsea), à la faveur de sa raclée infligée au Real Madrid (4-0) ce mercredi, le Paris Saint-Germain écrase tout sur son passage en 2025. Un état de grâce saluée ce matin par la presse européenne. En France d’abord, Le Figaro complimente «la machine infernale parisienne» qui démontre «un appétit d’ogre» à l’idée de devenir «champion du monde» des clubs après la Ligue des champions décrochée à Munich face à l’Inter Milan (5-0), le 31 mai dernier.

«Le Real Madrid n’avait tout simplement pas les armes pour rivaliser avec ce PSG, toujours plus fort, toujours plus impressionnant, toujours plus irrésistible» ajoute-t-on. Même son de cloche du côté du journal L’Équipe. «Ce PSG-là est décidément affamé. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter», écrit le quotidien sportif qui a profité d’un «régal» footballistique.

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«Une tornade assez inédite dans l’histoire du ballon rond»

«Le PSG continue de légitimer un peu plus son couronnement continental et de solder les fantômes du passé face à une équipe (Le Real Madrid) qui l’a souvent tourmenté (…) Paris a envoyé valser la Maison Blanche sans complexe», peut-on encore lire. Un Paris dominateur, décomplexé et désormais sûr de sa force, une idée appuyée par Le Parisien. 

«Il faudrait ouvrir un centre de réparation mentale pour les adversaires de Paris cette saison, tous les éclopés, où Manchester City, Arsenal, l’Inter et le Real, entre autres, viendraient soigner leurs maux et s’épancher sur leurs cauchemars...», s’amuse le quotidien régional en listant le tableau de chasse XXL du club de la capitale en 2025 (Ligue des champions et Coupe du monde des clubs confondus).

Aux anges, Le Parisien va même plus loin après avoir titré sur son site «Paris est magique, Paris est galactique !». Mercredi soir au MetLife Stadium de New York, il a assisté à une «orgie de spectacle et de jeu, une tornade assez inédite dans l’histoire du ballon rond. Un morceau d’histoire même.»

Ousmane Dembélé, «bête indomptable» en route vers le Ballon d’Or ?

De l’autre côté des Pyrénées, en Espagne, la presse n’a d’autre choix de s’avouer vaincue. Journal de référence dans la capitale, Marca dénonce «un Madrid très doux» et «des adieux très durs» pour la légende Luka Modric (39 ans) qui a donc tiré sa révérence sur une piteuse élimination. Désabusé par la prestation des joueurs de Xabi Alonso - Kylian Mbappé en tête (voir plus bas) - Marca n’oublie pas d’adouber la «machine de football parfaite» qu’est devenu le PSG.

«Tous les progrès réalisés lors de cette Coupe du monde des clubs ont été anéantis, car le PSG est un adversaire redoutable, solidaire et éblouissant», note le quotidien espagnol. Avant de se prosterner devant une individualité. «Le Ballon d’Or cette saison, c’est Luis Enrique.  Ce n’est ni Lamine, Dembélé ou Vitinha. La véritable star, c’est Luis Enrique».

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En s’inclinant devant l’entraîneur parisien, Marca oublierait-il les accomplissements d’Ousmane Dembélé, auteur de son 35e but de la saison face à Thibaut Courtois ? Même pas. L’international français a aussi le droit aux félicitations, voire plus encore. «Ousmane Dembélé est la démonstration de la capacité d’un entraîneur à transformer un joueur. Il a toujours semblé anarchique et paresseux. Maintenant, c’est une bête indomptable, avec et sans ballon. Et si la star se comporte ainsi, comment se comporteront les autres ? Un orchestre parfaitement accordé.»

Le PSG, «une meute de loups affamés»

Dans la même lignée que Marca, le média madrilène AS avance même que «le Barça avait raison» de débourser 140 millions d’euros pour Dembélé, alors joueur du Borussia Dortmund, à l’été 2017. Mais «c’est dommage que cette conclusion soit tirée huit ans plus tard. L’ancien joueur du Barça vit sa meilleure saison, mais Madrid a également tenu à défendre farouchement sa candidature au Ballon d’Or.»

Notant «un coup de massue pour apprendre» pour le Real Madrid, surclassé dans tous les domaines, AS n’y va pas de main morte en choisissant une photo d’un Mbappé déboussolé en Une. Son journaliste Tomas Roncero, lui, en remet une couche sur le travail pour le collectif effectué par «Dembouz». Qui dénote avec l’échec madrilène incarné par les stars Vinicius et Kylian Mbappé. «Dembélé mord comme jamais alors qu’au Barça... c’était un lampadaire. Montre la vidéo à «Vini» et Mbappé pour qu’ils apprennent, lance l’éditorialiste. Le PSG était une meute de loups affamés alors que le duo d’attaque du Real regardait avec recueillement les Français avancer sans opposition jusqu’à la zone de Courtois…»

Kylian Mbappé et Vinicius coupables désignés

Puisqu’il était très attendu lors de ces retrouvailles avec Paris, Kylian Mbappé, qui a raté son rendez-vous, n’échappe évidemment pas aux (vives) critiques de la presse espagnole. «Il est arrivé entouré d’une curiosité malsaine, de débats et de doutes sur son physique. Et il a quitté le terrain sans rien clarifier, fustige encore AS, décidément déchaîné. Quelques éclats de désespoir sporadiques. Et rien de plus. Il a atterri aux États-Unis avec l’espoir d’entrer dans les discussions pour le Ballon d’Or. Mais personne ne parle de lui dans ce débat. Ce n’était pas son grand soir… et ça n’a jamais été proche de l’être...»

«Le caractère de Mbappé n’est pas celui de (Cristiano) Ronaldo» compare sans retenue La Cadena Ser tandis que dans l’émission El Chiringuito, le consultant Fran Garrido met également le capitaine de l’équipe de France dans le même sac que son compère d’attaque Vinicius, la tête à l’envers depuis plusieurs semaines. «Soit Vinicius ou Mbappé changent leur attitude, soit l’un des deux va devoir partir. Ils ont lésé le Real.»

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Partisan historique du FC Barcelone, le journal catalan Sport préfère dire «que Luis Enrique (ancien coach du Barça entre 2014 et 2017) a montré à Mbappé qu’il avait raison» sur ses déclarations, plus ou moins récentes, à propos de l’importance du collectif. Le média barcelonais revient par ailleurs sur cette «raclée mondiale» en plaçant Ousmane Dembélé «désormais unique favori pour le Ballon d’Or», devant le prodige local Lamine Yamal.

Seul le Barça de Guardiola et Luis Enrique jouait un football aussi beau et fluide : mathématique et art en même temps. Tout le monde doit s’incliner.

La Gazzetta dello sport au sujet du PSG

Du côté de la presse anglo-saxonne, The Guardian retient que le PSG, «la meilleure équipe du monde», a donné «une gifle à l’équipe la plus célèbre du monde», «le collectif ayant pris le pas sur l’individualisme lors de cette démolition». En Italie, la Gazzetta dello sport, dithyrambique, «n’a plus de mots pour cette équipe. Immense, dévastatrice, spectaculaire, injouable. Seul le Barça de Guardiola et Luis Enrique jouait un football aussi beau et fluide : mathématique et art en même temps. Tout le monde doit s’incliner (...) Le PSG est musical dans ses mouvements, son football simple mais impossible à lire.»

Enfin, petit tour du côté du New York Times qui a vu ce PSG-Real Madrid se disputer à sa fenêtre, sur la pelouse du MetLife Stadium, antre habituel des Giants et des Jets de New York en NFL. Au moment de décerner le titre de meilleure équipe du monde, «le débat est incontestable» pour le «NYT». Et ce, même avant la finale PSG-Chelsea prévue dimanche, dans ce même stade.

«Une jeune équipe au sommet de son art»

«Cette année, c’est son époque, une jeune équipe au sommet de son art, qui impose un standard de jeu impressionnant aux autres», peut-on lire au sujet des Parisiens. Une défaite contre les Blues au moment de gravir la dernière marche ? On peine à y croire aux États-Unis. Le New York Times secoue même les livres d’histoire du football pour placer tout en haut, ou presque, ce PSG version 2024/2025.

«Il y a des moments où la prétention d’être la meilleure équipe du monde est âprement disputée, quel que soit le champion d’Europe en titre, avance le média new-yorkais de référence. Mais parfois, c’est d’une évidence aveuglante, comme lorsque Barcelone écrasait tout sous Pep Guardiola à la fin des années 2000 et au début des années 2010 – puis à nouveau quelques années plus tard sous Luis Enrique – et lorsque Manchester City a atteint des sommets sous Guardiola plus récemment. C’est ce que l’on ressent aujourd’hui.» Preuve que le Paris Saint-Germain de Luis Enrique a (déjà) mis le monde à ses pieds.