La France, «patrie de bravoure», ne se définit «ni par une race, ni par une religion» déclare Macron
Tous les 30 avril, la Légion étrangère commémore la bataille de Camerone, qui a opposé en 1863 au Mexique les légionnaires français et les troupes mexicaines. Au cours de la cérémonie militaire qui s’est tenue ce mercredi à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion, Emmanuel Macron a déclaré devant plusieurs dizaines de légionnaires que la France est une «patrie de volonté et de bravoure, qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée».
Selon le président de la République, elle se définit par «une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie».
Emmanuel Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le «climat islamophobe ambiant» et demandé au président de la République des «actes concrets» pour les protéger, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.
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Une «histoire de courage insensé»
À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9.500 hommes. Près de 150 nationalités se côtoient au sein de «l’unité des hommes sans nom», où les légionnaires sont commandés par des officiers français. L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.
Fête de la légion, la cérémonie commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2.000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. Le président Macron a décrit la bataille menée par une «poignée de légionnaires assiégés par 2.000 ennemis» qui ont «tenu une position pendant 11 heures», saluant une «histoire de courage insensé».
Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement des troupes françaises qui assiégeaient la ville proche de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort. Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette.